Contexte
Les politiques culturelles françaises sont traditionnellement conçues et présentées dans une logique d’accès à l’offre : création, diffusion, action culturelle. La dimension de « pratique » est souvent reliée à un accès privilégié à l’artiste ou à l’œuvre, dans une volonté de meilleure appropriation, ou dans une logique de transmission, conformément aux dispositifs d’éducation artistique et culturelle (EAC).
Au regard des droits culturels, et notamment de celui à participer à la vie culturelle de son territoire, il semble essentiel de considérer les pratiques des personnes indépendamment de ce qui est conçu pour les habitant(e)s, par des personnes supposées « expertes » ou « qualifiées ».
Les collectivités territoriales sont sollicitées, selon leur nature, pour le soutien des pratiques en amateur. Selon les échelons, il s’agira de demandes financières ou logistiques, le plus souvent de lieux, ou tout simplement de reconnaissance.
Les politiques culturelles intègrent rarement les pratiques en amateur. Les demandes en la matière sont souvent perçues comme « en plus », non recevables, voire concurrentielles. Elles peuvent aussi faire l’objet de discorde entre services et élu(e)s.
16 millions de personnes en France déclarent avoir au moins une pratique artistique régulière. Comment identifier ce qui existe sur son territoire et comment intervenir pour référencer et valoriser ces pratiques ?