Contexte
La coopération dans le domaine social et médico-social s’est développée ces dernières années à travers la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé ; elle a remplacé la logique d’établissement qui existait jusqu’alors par une logique de parcours. Désormais, les établissements et services ont le devoir de travailler ensemble pour le bien-être des bénéficiaires.
Une étape supplémentaire vient d’être franchie avec la loi n° 2021-1754 du 23 décembre 2021 de financement de la Sécurité sociale pour 2022, qui met en œuvre la politique en faveur du maintien à domicile (une très grande majorité des Français souhaitent vieillir à domicile) en permettant l’émergence de centres de ressource territoriaux dans lesquels les établissements et services médico-sociaux à domicile pourront devenir porteurs.
La coopération vient pourtant de loin. La loi n° 2002-2 rénovant l’action sociale et médico-sociale (art. 21) précise « afin de favoriser leur coordination, leur complémentarité et garantir la continuité des prises en charge et de l’accompagnement […] les établissements et services peuvent créer des groupements de coopération sociale et médico-sociale selon des modalités définies par décret en Conseil d’État », décret qui verra le jour le 6 avril 2006.
Les pouvoirs publics ont toujours encouragé la constitution de ces groupements de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS), et un décret d’août 2019 en simplifie d’ailleurs la constitution.
Il faut dire que cet outil n’offre que des avantages pour les structures médico-sociales à domicile : complémentarité dans la prise en charge, facilité de solliciter une expertise, possibilité de constituer une file active… Le tout dans le cadre d’une démarche de parcours encouragée par les pouvoirs publics. Quant aux bénéficiaires, un GCSMS leur permettra d’élargir l’offre de service sur leur territoire et leur simplifiera les démarches.