Ce changement de lieu et de mode de vie se fera plus difficilement s’il a lieu en situation de crise, avec précipitation. L’idéal est en effet de préparer, d’anticiper cette prise de décision.
Des recommandations ont d’ailleurs été écrites en ce sens par l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM), dans son rapport sur la qualité de vie en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Elles préconisent d’anticiper la décision, notamment par l’information en amont auprès des personnes âgées et des familles, mais aussi de l’accompagner.
Cet accompagnement doit notamment prévoir :
- la participation de la personne au choix de l’établissement ;
- une ou plusieurs visites avant l’admission ;
- le recueil des attentes et besoins de la personne ;
- un essai avant l’admission définitive ;
- l’établissement de relations spécifiques avec les proches. Ces derniers se sentent en effet souvent coupables à l’idée que leur parent vive en institution ; ils ont le sentiment d’abandonner celui ou celle dont on s’est occupé jusque-là, relayé par le regard des autres membres de la famille, d’amis ou même de la société.
Heureusement, la majorité des entrées sont bien vécues. Une enquête de satisfaction des résidents en EHPAD a montré que les trois quarts de ceux-ci ont déclaré avoir plutôt bien ou très bien vécu ce moment. Or, bien vivre l’entrée en établissement influence de manière significative le bien-être ressenti par le résident par la suite (source : DREES, « La vie en établissement d’hébergement pour personnes âgées du point de vue des résidents et de leurs proches », Dossiers solidarité et santé, n° 18, février 2011).
Il ne faut donc pas négliger la ou les premières visites de préadmission.