Contexte
Depuis une vingtaine d’années, l’évolution de notre société comme de nos mentalités a permis de favoriser le développement des droits et libertés des personnes âgées hébergées et d’offrir à ceux-ci d’exercer leurs droits comme tous les citoyens. Plusieurs lois en sont le reflet comme la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale ou la loi du 28 décembre 2015 d’adaptation de la société au vieillissement (dite « loi ASV ») pour ne citer que les plus connues.
Il est vrai que la vie en hébergement collectif et la fragilité liée à l’état de santé peuvent parfois compromettre l’exercice réel des droits. Pour cette raison, le législateur a prévu, à l’occasion de la loi ASV que, préalablement à l’entretien avant l’entrée dans un établissement social ou médico-social, le directeur de la structure informe la personne accueillie de la possibilité de désigner une personne de confiance.
En application de ces dispositions, le décret n° 2016-1395 du 18 octobre 2016 fixant les conditions dans lesquelles est donnée l’information sur le droit de désigner la personne de confiance mentionnée à l’article L. 311-5-1 du Code de l’action sociale et des familles (CASF) fait peser de nouvelles obligations à la charge des directeurs d’établissements et services sociaux ou médico-sociaux (ESSMS).
Ainsi, la désignation d’une personne de confiance doit désormais être proposée aussi bien en structure sociale et médico-sociale qu’en établissement de santé.
Ce statut permettant à un proche d’être au côté de l’usager dans sa prise en charge est une petite révolution pour ce secteur. Il est donc nécessaire de se pencher sur la mise en œuvre de ce décret d’application pour répondre à ces obligations nouvelles.