Plusieurs opérateurs développent des logiciels adaptés aux Ehpad et les principales fonctionnalités proposées sont bien souvent les mêmes. Leurs différences portent sur l’ergonomie des outils, la simplicité d’utilisation, les supports techniques (ordinateurs fixes, portables, mini PC, tablettes, smartphone…) et les fonctionnalités additionnelles qu’ils ont développées.
Le DRI comprend le plus souvent :
- un volet administratif et de gestion des séjours ;
- un volet médical avec l’évaluation Aggir et Pathos, la synthèse médicale, les prescriptions avec une ou plusieurs bases de données (type Vidal), la possibilité de préparer le rapport d’activité médicale annuel, le circuit du médicament et une interface possible avec des logiciels de préparation des doses à administrer, le dossier de liaison et d’urgence en cas d’hospitalisation, les dossiers de suivi professionnel pour les kinésithérapeutes, psychologues, psychomotriciens…, les transmissions des soignants, la planification des soins pour les infirmières et les aides-soignants, la gestion de l’agenda, des rendez-vous des résidents et la coordination des soins… ;
- un volet social comprenant le recueil des habitudes de vie, les animations collectives et individuelles, les projets personnalisés… et enfin des outils statistiques sur tous ces domaines.
Les dernières technologies développées apportent une grande simplicité d’utilisation grâce à des outils ergonomiques et rapides, permettant aux utilisateurs (majoritairement les soignants) de suivre entre autres, la réalisation de leurs missions et de répondre en quelques clics à l’obligation de traçabilité des actions réalisées.
Remarque
Afin de compléter leur offre, la plupart des opérateurs proposent des logiciels additionnels permettant d’effectuer la gestion des séjours et de la facturation des résidents, la gestion budgétaire et comptable, les plannings du personnel et la gestion des paies…
Ils ont généralement tous la capacité de développer des fonctionnalités spécifiques à la demande d’un ou plusieurs établissements, si les programmes proposés ne répondent pas en totalité aux attentes de l’établissement.
Les avantages du DRI
L’informatisation du dossier du résident permet :
- le recueil centralisé de toutes les informations concernant le résident ;
- la traçabilité écrite de toutes les informations et des actions conduites auprès du résident ;
- la coordination des soins ;
- une prise en charge globale et un accompagnement personnalisé ;
- un archivage sécurisé des données ;
- les évaluations Aggir et Pathos intégrées, permettant une évaluation régulière de la charge en soins et de la dépendance pour l’ensemble de l’établissement mais également par unité de soins ;
- de procéder à des recherches spécifiques, statistiques ou autres, effectuées par jour, par période, par mots clés, par résident, par unité de soins…, à l’édition de diagramme, de courbes, d’indicateurs qui sont autant d’informations qui peuvent se révéler utiles pour le rapport annuel d’activité (déclarations de chutes, nombre d’hospitalisations, nombre de consultations…) ;
- d’exporter les données vers Excel afin d’exploiter l’ensemble des informations saisies dans le dossier informatisé selon des critères dynamiques : pour un résident donné, une population, selon une problématique ou une période donnée, par exemple.
A noter
Au-delà de la gestion du dossier individuel du résident et du support à un accompagnement personnalisé, l’informatisation du dossier devient un formidable outil d’analyse de l’activité et de diverses données qui peuvent aider le directeur, le médecin coordonnateur ou l’infirmière référente dans le cadre du pilotage du projet d’établissement et plus particulièrement du projet de soins.
Quel avenir pour le « dossier papier » du résident ?
Bien que le DRI soit très complet, le « dossier papier » du résident ne disparaît pas encore complètement. De nombreux documents ne sont pas encore numérisés et doivent donc être archivés dans le dossier papier : ainsi, on peut y trouver les résultats du laboratoire, des comptes rendus de consultations, d’hospitalisations ou d’examens complémentaires, les copies de certaines ordonnances, des notes personnelles de certains professionnels (psychologues ou autres praticiens…), certaines fiches de traçabilité des soins, les dernières volontés exprimées par le résident, le formulaire complété par la personne de confiance…, autant de documents qui appartiennent à l’histoire du résident et qui ne sont pas intégrés au DRI.
Remarque
Il est nécessaire de mener une réflexion sur ce qui relève du DRI et sur les documents qui seront conservés dans le « dossier papier ».