Contexte
Le vieillissement de la population n’est pas un sujet nouveau. On sait, par exemple, qu’en 2050, la France comptera 22 millions de personnes âgées de plus de 60 ans et 4,8 millions de personnes de 85 ans et plus (un chiffre multiplié par 3,2 depuis 2017). Par ailleurs, toujours en 2050, les personnes en perte d’autonomie seront 2,2 millions contre 1,3 million en 2017. L’accélération et l’ampleur du phénomène dans les prochaines années nécessitent de se pencher sur cet enjeu et d’analyser ses répercussions sur l’offre d’habitat. L’objectif est de répondre à une aspiration partagée par la quasi-totalité de la population : vivre le plus longtemps possible à son domicile.
Le domicile est donc un élément central du parcours résidentiel tout au long de la vie. « Vieillir chez soi » est ainsi devenu une réalité dans laquelle la grande majorité des français se projettent pour eux et pour leurs proches.
Le fait de vieillir à domicile peut engendrer un certain nombre de questionnements concernant, par exemple, la continuité des liens sociaux, l’aménagement du domicile pour le sécuriser, la place des aidants, etc. Le « domicile connecté » pourrait alors être un atout pour répondre aux enjeux du vieillissement et surtout répondre aux besoins des personnes âgées.
Aujourd’hui, l’habitat est de plus en plus connecté, permettant ainsi un lien permanent avec l’extérieur. Et cela ne fait que commencer. Selon une étude suédoise, l’Europe compte en 2020 pas moins de 45 millions de maisons connectées, soit près de 4 fois plus qu’en 2015. De plus, selon un sondage de la Sofres de 2014, 55 % des propriétaires occupants sont prêts à investir dans la domotique pour favoriser le maintien à domicile et 57 % des Français envisagent d’acquérir un objet connecté dans le domaine de la dépendance. Par ailleurs, les deux premiers usages des objets connectés par les personnes de plus de 55 ans convergent vers la santé et la sécurité.