La prévention reste essentielle dans tous les processus d’hygiène et de santé. Régulièrement, les établissements scolaires sont confrontés à la présence de parasites ou d’insectes nuisibles à l’hygiène et à la santé ; le service scolaire ou les services techniques de la collectivité sont alors sollicités.
Si la première des préventions est d’assurer un entretien régulier et efficace des locaux, nul n’est garanti contre la visite d’intrus tels que cafards, rongeurs, guêpes, etc.
Les cafards
Également appelés « blattes » ou « cancrelats », ces insectes grégaires sont particulièrement résistants : ils peuvent rester 45 minutes sans respirer et survivre sept à neuf jours après décapitation.
La présence de nourriture, d’un environnement humide, de caches sombres et de chaleur sont des éléments qui expliquent leur présence – il est à noter qu’ils se nourrissent également de papier. Il est donc nécessaire d’enfermer la nourriture dans des boîtes hermétiques, de bien supprimer miettes, marc de cafés et reliefs de collations, de faire la vaisselle sans tarder, de ne pas laisser la nourriture et l’eau des animaux, s’il y en a, exposées durant la nuit et de fermer les poubelles ou les sacs plastiques contenant les déchets.
Il est également utile d’éliminer les sources d’humidité : fuite de tuyauterie, eau stagnante, liquide divers. Il est recommandé d’éviter de surchauffer les locaux car les blattes recherchent la chaleur ; elles apprécient le moteur du réfrigérateur ou de la machine à laver et les conduits électriques.
Il convient de colmater les points d’entrée : bondes des éviers ou des conduits humides et sombres. Les blattes ont des ailes, et des moustiquaires ou des blocs de bas de porte font barrage.
L’usage de répulsifs est également utile, mais ces produits sont à utiliser hors de la présence des enfants. Poser des appâts odorants constitués de sirop ou de fromage et placés sur une surface autocollante est une astuce.
Il est impératif de se débarrasser des insectes morts dans l’eau, les cafards portant avec eux leur oothèque (poche contenant les œufs) insensible aux insecticides. Si l’on jette un cafard mort dans une poubelle, l’éventuelle oothèque peut, en une nuit seulement, s’ouvrir pour laisser sortir une quinzaine (parfois plus) de minuscules cafards.
Les systèmes électromagnétiques ou à ultrasons sont peu efficaces.
Les nids de guêpes
La présence d’un nid de guêpes, d’abeilles ou de frelons nécessite une intervention, les risques de piqûres et leurs conséquences justifiant leur suppression rapide.
En cas de piqûre, il est utile d’identifier l’insecte responsable. Les abeilles laissent l’aiguillon et la glande à venin accrochés à la peau de la victime, l’appareil continue ainsi à injecter les réserves de venin. Il faut donc retirer rapidement le dard avec l’ongle ou un Aspivenin puis désinfecter avec de l’eau, du savon et une solution antiseptique. Le frelon a un dard plus long, la piqûre est donc plus profonde. Le venin peut être injecté directement dans les vaisseaux sanguins, accélérant ainsi la réaction. Les réactions allergiques sont à considérer avec sérieux, et l’appel des secours peut être nécessaire.
L’élimination d’un nid de guêpes est l’affaire des pompiers ou de sociétés spécialisées ; les centres de secours n’assurent plus forcément ces interventions à titre gratuit. S’agissant d’un essaim d’abeilles, un apiculteur est sollicité pour le récolter.
Les rongeurs : souris, rats…
Les différentes espèces de rats sont considérées par les hommes comme des propagateurs de maladies, notamment parmi les plus graves : la peste, principalement véhiculée par le rat et transmise à l’homme par piqûre de puce, la leptospirose, la fièvre par morsure, etc. Ces animaux s’attaquent aux réserves alimentaires qu’ils dévorent et souillent de leurs déjections.
Les souris sont également en grande variété et, sans être dangereuses, sont mal admises dans les locaux collectifs ou privés.
Les rats comme les souris se reproduisent très rapidement ; leur présence dans un établissement scolaire est rapidement suivie d’une demande d’extermination. Des méthodes les plus traditionnelles comme la souricière à des méthodes sophistiquées à ultrasons, la palette est large, tout est question de moyens et d’empressement à agir.
Les chenilles processionnaires
Ces chenilles puissamment urticantes présentent un risque pour la santé. Leur manipulation crée un risque de contamination en raison du venin qu’elles libèrent à la rupture de leurs poils.
Elles se développent dans les pins : pin d’Alep, pin maritime, pin noir d’Autriche, pin blanc, pin laricio et pin sylvestre, ou encore dans les cèdres. Elles peuvent aller jusqu’à faire mourir ces arbres de la sève desquels elles se nourrissent ; c’est pourquoi elles doivent être supprimées avant leur acheminement, qui se situe au printemps.
La progression du phénomène est étudiée par l’Unité de recherche de zoologie forestière (URZF) de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), à Orléans. Les communes sont invitées à lui transmettre leurs informations sur l’évolution de la situation locale.