Contexte
Pendant de l’obligation d’assiduité scolaire, la lutte contre l’absentéisme intéresse de nombreux acteurs qui peuvent être amenés à mettre en œuvre de nouveaux dispositifs législatifs.
En effet, l’absentéisme inquiète en cela qu’il est souvent le signe avant-coureur du décrochage et de la déscolarisation. Aussi le taux d’absentéisme est-il devenu l’un des principaux marqueurs de l’échec ou de la réussite du système scolaire.
La responsabilisation des parents était au centre de l’esprit de la loi no 2010-1127 du 28 septembre 2010 visant à lutter contre l’absentéisme scolaire, dont les décrets d’application ont été promulgués le 21 janvier 2011.
Après 18 mois de fonctionnement, cette loi dite « loi Ciotti » a été abrogée par le Sénat le 25 octobre 2012 car le système de sanction suspendant notamment les allocations familiales est jugé « inapproprié, injuste et contre-productif ». Seules 949 familles ont été concernées par la suspension des allocations familiales sur douze millions d’élèves (source : CNAF). Le texte a définitivement été adopté par l’Assemblée nationale le 18 janvier 2013, supprimant ainsi cette loi.
Une nouvelle procédure pour prévenir l’absentéisme renvoie la question aux enseignants par un décret publié au Journal officiel du 20 novembre 2014 :
« En cas de persistance du défaut d’assiduité, le directeur d’école ou le chef d’établissement réunit les membres concernés de la communauté éducative pour élaborer avec les personnes responsables de l’enfant un dispositif d’aide et d’accompagnement adapté et contractualisé avec elles. (…) Il propose toute mesure complémentaire de nature à rétablir l’assiduité de l’enfant. Il désigne un personnel d’éducation référent pour assurer le suivi de l’application des mesures d’accompagnement mises en œuvre au bénéfice de l’élève concerné ».
Cette fiche fait le point sur :
- l’obligation d’assiduité scolaire ;
- les manquements à l’obligation scolaire ;
- la loi de septembre 2010 et les mesures prises pour lutter contre l’absentéisme scolaire ;
- l’absentéisme et ses corollaires : décrochage et déscolarisation.