Non ! Ainsi, dans un entretien au SNUIPP-FSU Paris, Claire Leconte se démarque des chronobiologistes qui prétendent qu’il y a reprise de l’attention des élèves après 15 heures. Elle s’appuie sur le fait, démontré par François Testu, voire Hubert Montagner, que la courbe de ces fluctuations attentionnelles dépendent :
- de l’âge des enfants ;
- des activités intellectuelles, qui dépendent elles-mêmes des compétences de l’enfant, du niveau de difficulté de la tâche, de la motivation, du niveau de vie de l’enfant.
Elle explicite ainsi pourquoi elle n’est pas favorable à l’allongement de la pause méridienne, mais plutôt à une matinée de 4 heures de cours et deux après-midi de 2 heures (libérant ainsi les deux autres après-midi pour des parcours culturels et sportifs), comme à Lomme ou Lille.
Elle prône une véritable pause méridienne, offrant aux enfants un vrai temps de repos, un repas sans stress… avec des encadrants particulièrement bien formés et soucieux du respect du rythme de l’enfant. Elle insiste pour qu’il existe suffisamment de lieux permettant de multiplier les activités calmes, sans quoi, répète-t-elle, aucune reprise attentionnelle n’est possible.
Elle défend enfin l’importance que les enfants aient devant eux un enseignant bien dans sa peau, ayant donc notamment un emploi du temps qui lui convienne.