Démocratiser la mobilité internationale des jeunes

Publié le 25 juillet 2013 à 0h00 - par

Le gouvernement veut « accroître le nombre de jeunes Français bénéficiant d’une expérience de mobilité européenne ou internationale et ouvrir cette expérience à des jeunes d’origines diversifiées ».

La ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative, Valérie Fourneyron, et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, ont présenté, au Conseil des ministres du 24 juillet, une communication intitulée : « Développer et démocratiser la mobilité européenne et internationale des jeunes ».

En la matière, le gouvernement inscrit sa démarche dans le cadre des décisions du Comité interministériel de la jeunesse du 21 février 2013 et de la loi du 22 juillet 2013 d’orientation sur l’enseignement supérieur et la recherche.

Son objectif : « accroître le nombre de jeunes Français bénéficiant d’une expérience de mobilité européenne ou internationale et ouvrir cette expérience à des jeunes d’origines diversifiées ».

Actuellement, 180 000 jeunes Français partent, chaque année, à l’étranger dans le cadre des différents programmes nationaux ou européens, pour leur formation, un stage, un échange sportif ou culturel, un projet associatif ou un volontariat. La majorité est issue de milieux socio-économiques aisés, ont rappelé les deux ministres. Leur stratégie repose sur trois orientations principales.

Le programme « Erasmus plus »

Le budget du programme de mobilité européen 2014-2020 « Erasmus plus » a été substantiellement augmenté. À compter du 1er janvier 2014, il regroupera tous les programmes européens de mobilité des jeunes et sera doté d’un budget de 16 milliards d’euros (+ 30 % par rapport à la période 2007-2013). Cet effort doit permettre de doubler le nombre des bénéficiaires et de démocratiser les publics concernés.

« Erasmus plus » devra ainsi favoriser la mobilité des jeunes issus de filières professionnelles, technologiques ou de l’apprentissage, ainsi que de ceux bénéficiant d’actions d’éducation non formelle. Pour les étudiants, le gouvernement souhaite privilégier un système d’aides directes. Aussi, le mécanisme de garantie de prêt destiné à financer la mobilité au niveau master restera « limité, expérimental et sera strictement encadré ».

Le renforcement des dispositifs existants

L’Office franco-allemand de la jeunesse a déjà vu ses moyens accrus et l’Office franco-québécois de la jeunesse son champ d’action élargi.

Le volontariat international en entreprise (VIE), dont il est prévu que le nombre de bénéficiaires augmente de 25 % en 3 ans, sera progressivement élargi aux étudiants de licence professionnelle, à compter de la rentrée 2013.

Les moyens dédiés à la mobilité des jeunes d’outre-mer dans les domaines associatif, éducatif, culturel et sportif seront doublés, via le Fonds d’échanges à but éducatif, culturel et sportif (FEBECS).

Une meilleure coordination des acteurs

Le gouvernement entend multiplier les possibilités de « mobilité pour tous », grâce à une meilleure coordination des acteurs de la mobilité (opérateurs des programmes, collectivités locales, associations et jeunes), à la mise en place d’un comité permanent et à la création de plates-formes régionales.

Ces dernières seront soutenues à hauteur de 2 millions d’euros sur 3 ans, par le fonds d’expérimentation pour la jeunesse (FEJ). « L’offre de mobilité sera rendue plus lisible et cette expérience davantage valorisée dans les cursus des élèves et des étudiants, ainsi que le prévoit notamment la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche », ont conclu les deux ministres.


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