Les étapes clés pour réussir un emploi d’avenir

Publié le 28 décembre 2012 à 0h00 - par

Voici une série de questions à se poser avant de s’engager dans un emploi d’avenir.

Les étapes clés pour réussir un emploi d’avenir

« Vous avez entre 16 et 25 ans ? Peu ou pas de diplôme et vous cherchez un emploi ? Les 150 000 emplois d’avenir sont pour vous », invite le gouvernement, à l’adresse des jeunes en difficulté d’insertion. Focus sur ce nouveau dispositif destiné à accompagner leur entrée dans le monde du travail et leur permettre d’accéder à un meilleur niveau de qualification.

Quels sont les critères d’accès à un emploi d’avenir ?

Pour avoir accès à un emploi d’avenir, il faut avoir entre 16 et 25 ans au moment de la signature du contrat. Les travailleurs handicapés sont éligibles jusqu’à 30 ans.

Le candidat à un emploi d’avenir ne doit détenir aucun diplôme ou être titulaire d’un CAP/BEP tout en ayant été en recherche d’emploi 6 mois au cours des 12 derniers mois. À noter : les jeunes domiciliés en zone urbaine sensible (ZUS), en zone de revitalisation rurale (ZRR) ou en Outre-mer peuvent accéder à un emploi d’avenir jusqu’au niveau bac + 3, s’ils ont été en recherche d’emploi 12 mois au cours des 18 derniers mois.

Qui contacter ?

L’agence Pôle emploi, la mission locale ou le Cap emploi pour les travailleurs handicapés sont les interlocuteurs à contacter par les candidats.

Qui sera l’employeur ?

Les employeurs peuvent être des associations, des collectivités territoriales (communes, départements, régions, communautés d’agglomération), des établissements publics, des hôpitaux, des maisons de retraite, des structures d’insertion, des entreprises dont le secteur est créateur d’emplois et qui facilitent l’entrée des jeunes dans le monde du travail, et leur formation.

Ces employeurs reçoivent une aide de l’État pour le recrutement d’un jeune en emploi d’avenir, en échange d’un engagement à l’accompagner d’un tuteur pour lui permettre d’accéder à des formations.

Dans quels secteurs vont travailler les jeunes ?

Les secteurs d’activité accessibles aux emplois d’avenir sont variés. On peut citer :

– Les services à la personne (garde d’enfants, aide à domicile auprès de personnes âgées ou handicapées) ;
– Le numérique (assistant informatique ou internet à domicile, qui peut déboucher sur le titre professionnel d’agent d’intervention sur équipement électronique et numérique) ;
– L’animation (animateur socioculturel, accessible avec un brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien) ;
– Le développement durable (animateur de tri sélectif, qui peut déboucher sur un CAP Gestion des déchets et de propreté urbaine ou sur le titre agent technique de déchetterie) ;
– Les collectivités territoriales (agent d’entretien et de mise en valeur des parcs et jardins, berges. Possibilité de déboucher sur une formation pour préparer le titre professionnel d’ouvrier du paysage ou d’y accéder par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE)).

Quel contrat ?

Les emplois d’avenir permettent d’acquérir une véritable première expérience. Il s’agit d’un CDI ou d’un CDD de 1 à 3 ans à temps plein. Dès que l’employeur a retenu la candidature d’un jeune, la mission locale ou le Cap emploi prend le relais pour remplir, avec lui et l’employeur, un document d’engagement. Il sera suivi et actualisé tout au long du parcours dans l’emploi. Celui-ci doit comprendre le descriptif du poste, le profil recherché et les compétences visées.

Existe-t-il un droit à la formation ?

Oui. L’emploi d’avenir comprend un important volet formation destiné à apprendre un métier. L’enjeu est de permettre au jeune en emploi d’avenir de préparer au mieux son avenir. En fonction de ses besoins, la formation peut porter sur :

– Une remise à niveau ou acquisition de savoir-faire ;
– L’acquisition de nouvelles compétences ;
– Une formation permettant d’accéder à un diplôme.

Les actions de formation prévues sont listées dans le document d’engagement qui est signé par les deux parties. Un véritable parcours de formation doit être construit.

Y-a-t-il un suivi ?

Partie intégrante du dispositif, le suivi est personnalisé. Il est d’abord assuré, selon le profil du jeune concerné, par un référent de la mission locale ou de Cap emploi.

Ce référent sera à ses côtés avant, pendant et après son entrée dans l’emploi. Il l’accompagnera pour construire son projet professionnel, tout en l’aidant à résoudre d’éventuels problèmes – logement, santé, mobilité… – avec son employeur. Des points réguliers seront faits avec le jeune et l’employeur. Le jeune bénéficiera d’un tuteur dans l’entreprise.

Et après un emploi d’avenir ?

Les compétences acquises durant le déroulement d’un emploi d’avenir seront reconnues par une attestation d’expérience professionnelle. Elle pourra, notamment, permettre d’accéder à la validation des acquis de l’expérience (VAE) ou à une certification.

Durant un an à compter du terme de son contrat, le jeune bénéficiera d’une préférence à l’embauche chez son employeur et il sera informé de tout emploi disponible et compatible avec sa qualification et ses compétences.

La présentation d’un diplôme ou d’un examen professionnel, pendant ou après un emploi d’avenir, sera favorisée. Si le jeune ne reste pas chez son employeur, le référent examinera avec lui les pistes professionnelles envisageables, en fonction des compétences et de l’expérience acquises.


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