Les petites villes demandent à l’État de leur faire confiance

Publié le 14 septembre 2012 à 0h00 - par

Les maires des petites villes ont présenté vendredi 14 septembre leur contribution aux futurs états généraux de la décentralisation, en demandant à l’État de leur faire confiance.

Les petites villes demandent à l'État de leur faire confiance

« Tous les élus de France souhaitent passer un pacte de confiance avec l’État et être associés au redressement de la France », a lancé le président de leur association, Martin Malvy (PS), à l’issue de leurs assises à Castelnaudary (Aude).

Dans leur résolution finale, ossature de leur contribution aux états généraux de la décentralisation, les 4 et 5 octobre au Sénat, les maires des petites villes estiment que l’une des conditions du changement est l’abandon de l’idée « selon laquelle les petites structures (..) seraient moins efficaces et plus coûteuses que les métropoles ». Au contraire, affirment-ils, « les petites villes constituent un atout irremplaçable » pour la France, en milieu rural ou dans le secteur périurbain.

Dans le contexte de la crise, ils appellent l’État à leur faire confiance, « tout en garantissant la solidité de ses engagements », c’est-à-dire, a développé M. Malvy, qu’il « y ait stabilité des moyens financiers attribués dans la durée ».

Les maires ont notamment préconisé une clarification des compétences au sein d’une conférence territoriale dans chaque région, qui réunirait les représentants de la région, des départements des intercommunautés et des communes pour décider qui fait quoi. Ils se sont aussi félicités de la création annoncée d’un Haut Conseil des Territoires, qui permettra à l’État de dialoguer avec les collectivités. « C’est nous qui avions lancé cette idée et nous nous réjouissons que le président de la République l’ait reprise ou imaginée, parce qu’il nous semble important que les représentants des collectivités soient associés au débat sur les sujets qui les concernent », a souligné M. Malvy.

Autres sujets de préoccupation des petites villes pour lesquels ils attendent des réponses de l’État : la péréquation financière entre collectivités, l’abus des normes, les difficultés de financement, l’achèvement de l’intercommunalité, ou le refus des supracommunautés.

Le président du Sénat, Jean-Pierre Bel (PS), a pour sa part souligné la nécessité de « préserver les services publics de proximité, indispensables pour le lien social et moyen d’amortir la crise ». Il a aussi plaidé pour des collectivités locales « fortes ».

Créée en 1990, l’APVF fédère des villes de 3 000 à 20 000 habitants. Elle compte quelque 1 200 adhérents.

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