Cap’Com d’or 2011 : And the winner is… Supertri !

Publié le 16 janvier 2012 à 0h00 - par

L’édition 2011 des rencontres annuelles des professionnels de la communication des collectivités a vu la consécration de la métropole grenobloise, a qui a été remis le Cap’Com d’or pour sa campagne intitulée Supertri.

Une opération lancée en septembre 2010 pour trois ans et qui vise à sensibiliser au tri sélectif les administrés qui le négligeaient jusque-là. « On faisait face à une stagnation des bons gestes autour du tri. Grâce à une étude réalisée conjointement avec l’IEP de Grenoble, on s’est rendu compte que le public le moins sensibilisé était celui des moins de trente ans, pas forcément convaincu par les messages trop moralisateurs » explique Olivier Renaud, directeur de la communication de Grenoble Métropole.

Alors pour inverser la tendance, la direction de la communication de l’agglomération a choisi de frapper fort, en créant Supertri, un super héros qui, à défaut de défendre la veuve et l’orphelin, veille à ce que le tri des déchets soit correctement effectué. « Une campagne essentiellement tournée vers le web, qui a commencé en septembre 2010 par des vidéos un peu choc façon Rémi Gaillard, où Supertiti (le premier nom de Supertri) punissait les incivilités des Grenobloises et Grenoblois, le tout filmé et mis en ligne comme s’il s’agissait d’un film amateur » , poursuit Oliver Renaud.

Supertiti gagne ainsi ses lettres de noblesse en jetant un seau d’eau à la tête d’une conductrice ayant pris la voirie pour une poubelle. Après six semaines et quelques vidéos, le chevalier jaune et noir révèle ses origines, se concentre sur la promotion du tri sélectif et se fait désormais appeler Supertri. « La première phase voyait le super héros s’attaquer à tous types d’incivilités de façon coup de poing. La seconde phase se concentre sur l’idée que ne pas trier est aussi une incivilité » résume le dircom.

En plus de vidéos, Supertri, lancé jusqu’en 2013, intervient dans les écoles et est présent sur les évènements marquant la métropole, si bien qu’il est devenu, selon Oliver Renaud, une « vedette locale ».

 

Un succès inédit pour un coût réduit

« La campagne a bien marché, avec 600 000 clics sur les vidéos, et surtout, des résultats effectifs sur le tri : on a réduit de 3 % les indésirables dans les poubelles, et la collecte de verre a été améliorée de 2,5 %, pour les deux campagnes qui ont suivi la révélation ». Un beau succès pour une campagne réalisée en interne, sans agence de communication, pour un coût 70 % inférieur à celui des campagnes précédentes, et bien plus efficace. « L’utilisation d’internet ou encore des flancs des camions de ramassage d’ordures a permis de réduire les coûts d’achat d’espaces publicitaires ».

La remise du Cap’Com d’or 2011 a donc été une surprise bien accueillie par la vingtaine de personnes du service communication de Grenoble Métropole. « Une campagne efficace qui utilise l’humour sur un thème où il faut nécessairement renouveler une communication souvent trop stigmatisante. Un slogan « Bouchon, pas bouchon » percutant. Des vidéos qui s’adressent à la majorité des habitants plus négligente qu’opposée au tri » affirme le jury pour expliquer son choix.

« Il y a eu une forte implication du service, on s’est beaucoup amusé avec cette opération, qui pour le coup a été très bénéfique en management aussi. Alors quand on a vu l’appel à candidature pour Cap’Com, on s’est dit que ça valait le coup. Dire qu’on est fiers serait peut-être exagéré, mais en tout cas on est contents d’avoir mené ce projet à bien » conclut Oliver Renaud, heureux de la reconnaissance de ses pairs, et qui verrait d’un bon œil que le principe soit repris par une autre collectivité, pourvu que ça soit pour défendre l’intérêt général.

Quant à Supertri, il s’applique actuellement à convaincre les Grenoblois de ne pas abandonner leurs sapins de Noël n’importe comment.


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