Les maires de France demandent à Jean-Marc Ayrault de « changer sa façon de travailler »

Publié le 6 mars 2013 à 0h00 - par

Les dirigeants de l’Association des Maires de France (AMF) ont demandé mardi 5 mars 2013 à Jean-Marc Ayrault de « changer sa façon de travailler », après l’annonce unilatérale par le gouvernement d’une deuxième baisse des dotations de l’État.

Les maires de France demandent à Jean-Marc Ayrault de « changer sa façon de travailler »

Le président de l’AMF Jacques Pélissard (UMP), accompagné du premier vice-président André Laignel (PS), a eu dans l’après-midi un entretien d’une heure, qu’il a qualifié d' »approfondi », avec le Premier ministre.

Cette rencontre survenait une quinzaine de jours après que trois membres du gouvernement eurent annoncé devant le Comité des finances locales (CFL, présidé par M. Laignel) une baisse supplémentaire de 750 millions d’euros des concours étatiques en 2014 et en 2015, soit une réduction totale de 4,5 milliards sur la période 2013-2015.

« Les collectivités locales n’ont pas apprécié qu’il n’y ait pas eu de concertation » sur ces mesures, qui avaient provoqué un tollé chez les associations d’élus locaux, a déclaré M. Pélissard, interrogé par l’AFP après cet entretien.

« La confiance a été quelque peu altérée. Nous voulons un véritable dialogue (…) Le gouvernement doit absolument changer de façon de travailler, avec une concertation en amont » des décisions, a ajouté le dirigeant de l’AMF.

Les maires, a déclaré M. Pélissard, s’alarment de « l’effet de ciseau » provoqué par la conjugaison d’une réduction des dotations et d’une hausse des charges, estimée à 2 milliards pour la seule année 2013 pour, entre autres, se conformer à de nouvelles normes ou appliquer la réforme des rythmes scolaires.

Selon M. Pélissard, « cela risque de peser sur les subventions aux associations, et surtout sur les investissements ». La Banque Postale vient d’estimer que, du fait des restrictions budgétaires, les dépenses d’investissement de l’ensemble des collectivités territoriales « pourraient enregistrer un net repli » cette année, « non sans conséquence sur l’économie nationale ».

Le Premier ministre, a précisé le président de l’AMF, « est d’accord pour dire qu’il faut un pacte de confiance, avec un calendrier précis, des compensations pour les collectivités, des recettes nouvelles ».

Pour M. Pélissard, la conférence des finances locales que réunira M. Ayrault le 12 mars pour faire l’inventaire des questions à résoudre, doit être « l’amorce » de ce « pacte de confiance ». Cette réunion du 12 mars ne sera que la première d’une série d’autres, selon les élus locaux.

 

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