Chorégies d’Orange : État et région soutiennent le festival

Publié le 3 août 2017 à 10h40 - par

L’État et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont apporté aux Chorégies d’Orange leur « soutien sans faille » pour finir la saison « en douceur », en attendant un audit qui doit faire le point sur la situation financière alarmante du festival d’ici à fin septembre, a indiqué à l’AFP son directeur Jean-Louis Grinda.

Chorégies d'Orange : État et région soutiennent le festival

« Il n’est plus question de cessation de paiement, l’État et la région ont donné leur caution morale et trouvé une multitude de solutions pour nous permettre de passer en douceur les deux ou trois mois à venir », a-t-il expliqué.

Il ne s’agit pas de subventions mais plutôt de « facilités », comme par exemple l’échelonnement de paiements et de charges sociales qui repoussent les échéances les plus urgentes.

Sur le moyen terme, « l’État a commandé un audit, qui sera lancé avant la fin du mois de septembre », a précisé M. Grinda. « C’est ce que nous réclamons depuis mon arrivée en mai 2016. »

Le directeur des Chorégies avait sonné l’alarme mardi 1er août, après le refus des banques de prêter à court terme ainsi qu’à moyen et long terme au Festival, qu’elles jugent trop fragile structurellement.

Les Chorégies, qui sont le plus ancien festival lyrique en France (1869) mais aussi le plus populaire avec ses 8 300 places dans le théâtre antique et ses diffusions à la télévision, ont accumulé un déficit de 1,5 million d’euros.

Le festival est faiblement doté en subventions (900 000 euros sur près de 6 millions de budget) et est autofinancé à hauteur de 80 à 86 %, ce qui est considérable pour une manifestation de ce type.

« Pour couvrir les frais fixes, c’est-à-dire mettre le théâtre en ordre de marche avant même de payer le moindre chanteur ou musicien, il faudrait 400 000 euros de plus », fait valoir M. Grinda.

Les Chorégies, condamnées à faire le plein de l’immense théâtre antique, ont eu tendance ces dernières années à programmer toujours les mêmes « tubes » de l’opéra, au risque de lasser le public. La saison s’achève le 5 août avec « Aida » de Verdi.

Conscient de l’essoufflement de la programmation, M. Grinda prévoit de faire revenir la danse la saison prochaine dans le théâtre antique avec les Ballets Béjart (« La Flûte enchantée »).

Coté opéra, il proposera en 2018 le rare « Mefistofele » de Arrigo Boito et « Le Barbier de Séville », qui n’a jamais été donné à Orange. Il espère aussi faire venir à Orange la diva italienne Cecilia Bartoli.

Les Chorégies remplissent également une mission pédagogique, comme le 22 juin où 600 collégiens et lycéens de la région ont chanté au théâtre antique avec un orchestre symphonique.

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