Les trois « sages » chargés par le gouvernement de dénouer le dossier – le député PS Jean-Patrick Gille, l’ancienne directrice du festival d’Avignon Hortense Archambault, et l’ancien directeur du Travail Jean-Denis Combrexelle – ont annoncé qu’ils se réuniraient tous les jeudis en juillet avant de faire une pause en août puis de reprendre en septembre.
« L’enjeu est que la concertation se passe bien et d’éviter le rapport de force et l’interférence avec le conflit qui existe sur le terrain », a déclaré Hortense Archambault, à la veille de l’ouverture de festival d’Avignon.
« Notre mission ne peut pas se faire dans un temps suffisamment court pour rassurer les inquiétudes qui existent sur le terrain », a-t-elle ajouté.
« C’est une journée importante. On a déployé des trésors de diplomatie pour que tout le monde se mette autour de la table », a souligné Jean-Patrick Gille à l’issue de la réunion à laquelle ont aussi participé des représentants des collectivités locales.
Il a été convenu d’organiser quatre tables rondes d’ici au 24 juillet où seront notamment abordés les thèmes de la précarité, des éventuels abus générés par le système de l’intermittence ou encore de sa gouvernance.
Au cours de cette première phase, des expertises et contre-expertises seront notamment confiées à l’Unedic et Pôle Emploi, ont expliqué les trois membres de la mission. Ils ont précisé que leurs travaux reprendraient mi-septembre et qu’ils « se réservaient la possibilité d’organiser d’autres tables rondes ».
La mission de concertation voulue par Manuel Valls, et chargée de remettre à plat le statut des intermittents, a été mise en place le 24 juin. Elle doit présenter ses propositions avant fin décembre.
« Le gouvernement aurait tort de penser que la concertation ouverte est une réponse suffisante aux revendications du mouvement unitaire », a affirmé jeudi dans un communiqué la CGT-spectacle qui participait à cette première réunion de concertation.
« Nous n’appelons pas à l’annulation des festivals, des spectacles et des tournages mais à des grèves légitimées par un vote majoritaire », a-t-elle indiqué à la veille de l’ouverture du festival d’Avignon pour laquelle elle a appelé à « une grève massive ».
Les salariés du festival se sont massivement prononcés mardi pour le maintien de la manifestation, permettant à son directeur Olivier Py d’estimer « avec plus de certitude que le festival aura lieu ».
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