Un lycéen des Vosges passe une épreuve du bac par visioconférence, une première en France

Publié le 26 mai 2014 à 0h00 - par

Un candidat au baccalauréat de Saint-Dié (Vosges) a passé vendredi son épreuve orale de néerlandais par visioconférence, une première en France qui a permis au lycéen de rester dans son établissement des Vosges alors que son examinatrice se trouvait à Reims.

Un lycéen des Vosges passe une épreuve du bac par visioconférence, une première en France

« J’ai presque trouvé ça plus facile qu’un oral classique, parce qu’on a plus de temps pour réfléchir », s’est réjoui Yoram Terleth, 17 ans, à la sortie de son épreuve au lycée Beaumont de Saint-Dié, vendredi après-midi. « On m’a prévenu ça allait se faire par visioconférence il y a une quinzaine de jours. Ca m’arrange, parce que sinon, j’aurais dû aller à Reims », a expliqué le lycéen, qui a par ailleurs estimé avoir « bien réussi l’épreuve », dont le sujet tiré au sort portait sur « la notion de progrès ».

La tenue à distance d’épreuves, autorisée par un décret ministériel du 11 mars dernier, entend « répondre aux besoins spécifiques de certains candidats en raison notamment de leur handicap, hospitalisation, incarcération ou situation géographique », a indiqué le ministère. En France, une dizaine de candidats sont concernés cette année par la nouveauté, dont la moitié dans la seule académie de Nancy-Metz.

« Les cinq lycéens en Lorraine bénéficient de la visioconférence pour des raisons exclusivement géographiques : quatre ont choisi le néerlandais, un le japonais, et les examinateurs se trouvent trop loin », a résumé le directeur de la pédagogie du rectorat, Laurent Brault. « La crainte liée à cette technologie est moins forte qu’avant. Mais en aucun cas ce système n’annonce une généralisation de la visioconférence pour les épreuves orales », a assuré M. Brault, qui a cependant évoqué une possibilité d’utilisation pour les jurys, qui pourraient ainsi délibérer à distance.

L’arrivée de la visioconférence n’a par ailleurs pas posé de difficultés techniques particulières au lycée de Saint-Dié : « Un simple ordinateur, une webcam, et la connexion sécurisée du rectorat : nous n’avons pas dû nous fournir en matériel spécifique », a expliqué le proviseur du lycée, Sandrine Jitten.

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