Les élèves se sentent-ils bien à l’École ?

Publié le 4 février 2013 à 0h00 - par

Le CAS a cherché à savoir en quoi le climat scolaire influait ou non sur les performances des élèves et quels étaient les éléments sur lesquels agir pour favoriser le bien-être des élèves à l’École.

C’est l’objet de la note d’analyse n° 313 du Centre d’analyse stratégique, publiée en janvier 2013. Le CAS a ainsi cherché à savoir en quoi le climat scolaire influait ou non les performances des élèves et quels étaient les éléments sur lesquels agir pour favoriser le bien-être des élèves à l’École.

Selon l’édition 2010 de l’enquête Health Behaviour in School-aged Children qui analyse diverses dimensions de la santé des élèves âgés de 11, 13 et 15 ans dans 41 pays, 32 % des élèves français déclarent « aimer un beaucoup l’école », un chiffre dans la moyenne haute de l’OCDE. Neuf jeunes sur dix avouent s’y sentir bien. On pourrait se satisfaire de ces bons chiffres mais la réalité est plus complexe. Les élèves français se démarquent des élèves des autres pays de l’OCDE par une représentation de l’avenir professionnel très conditionnée par le niveau et le domaine d’études.

Pourquoi s’intéresser à cela ? Cela relève-t-il vraiment des préoccupations de l’École ?

Il ne s’agit pas que de confort personnel. On le sait, améliorer le bien-être des élèves, c’est viser à de meilleures performances scolaires, éviter le décrochage et les problèmes de santé mentale. C’est donc tout le système éducatif voire la société dans son ensemble qui a à y gagner au-delà des élèves.

La mesure du bien-être des élèves est complexe puisqu’elle ne peut se baser que sur ce que disent les élèves et est donc fortement dépendante de plusieurs données que le CAS estime sensibles à la « désirabilité sociale », à la formulation et aux facteurs socioculturels.

On peut toutefois faire émerger plusieurs constats. On constate des différences entre les sexes, les garçons appréciant moins l’école que les filles. Il est par ailleurs à noter que le goût pour l’école se détériore au fur et à mesure de l’avancée dans la scolarité. Ainsi, il diffère nettement entre écoliers et collégiens du même âge. Autre moment de dégradation : la 3e. Ce n’est qu’à l’entrée au lycée qu’on observe une « rupture positive ».

Les propositions du CAS

  • Généraliser les formations de l’ensemble des personnels scolaires sur la gestion des conflits.
  • Mettre en œuvre des programmes de prévention contre le harcèlement et le cyberharcèlement (cf. expériences finlandaises et allemandes).
  • Développer les pratiques évaluatives encourageantes « afin que les notations reflètent mieux les efforts accomplis et soient moins anxiogènes ».
  • Systématiser la réalisation de travaux collectifs tout au long du cursus scolaire pour renforcer la coopération entre les élèves.
  • Valoriser les projets fédérateurs.
  • Mettre en place une base de ressources de bonnes pratiques en matière d’aménagement des espaces scolaires « afin de promouvoir la réalisation d’environnements scolaires accueillants ».

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