Rythmes scolaire : Bertrand Delanoë, sous le feu des critiques de son opposition, promet des améliorations

Publié le 15 octobre 2013 à 0h00 - par

Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, sous le feu des critiques de son opposition à propos de la réforme des rythmes scolaires, s’est engagé lundi à en améliorer l’application dans la capitale, n’excluant pas des assouplissements pour les élèves de maternelle.

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En fin de journée, devant l’Hôtel de ville où se tenait le Conseil de Paris, plusieurs centaines d’enseignants et parents – 500 selon la police, 1 000 selon les organisateurs – ont manifesté pour réclamer l’arrêt de la réforme des rythmes scolaires. « Nous allons mettre toute notre énergie pour que ce qui doit être amélioré le soit », a déclaré dans la matinée le maire devant les élus, en conclusion d’un vif débat au cours duquel l’opposition UMP, centriste, et les élus du Front de gauche ont dénoncé l' »échec » de la réforme Peillon. Elle a été appliquée à Paris à la rentrée 2013 comme dans 17 % des communes du pays comptant au moins une école.

Dans les écoles parisiennes, un « carnet de liaison » permettant par exemple que l’absence d’un enfant soit signifiée à la personne adéquate – enseignant ou animateur d’une activité périscolaire – va être mis en place au retour des vacances de Toussaint. « En effet, le dialogue et l’information n’ont pas été suffisants », a dit Colombe Brossel, adjointe au maire chargée de la vie scolaire. « Une évaluation » du dispositif en vigueur en maternelle va être menée par un organisme indépendant qui présentera des propositions à remettre d’ici au 31 décembre. Selon Mme Brossel, « le focus sera mis principalement sur la petite section » de maternelle, où le suivi des activités périscolaires du mardi après-midi et du vendredi après-midi perturbe parfois la sieste. La fatigue et la perte de repères des enfants de maternelle avec la semaine de quatre jours et demi ont compté parmi les critiques les plus récurrentes, reprises par la droite parisienne à moins de six mois des municipales.

Pour l’antenne parisienne du SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire), qui avait appelé à la manifestation lundi soir, « la mairie et le rectorat doivent changer de discours et ne peuvent plus nier la réalité des écoles qui est catastrophique dans une large majorité de nos établissements ». « On ne demande pas des aménagements, il faut carrément arrêter », a réclamé Bernard Lempereur, secrétaire départemental du Snudi-FO. « Les collègues ne veulent pas qu’on les vire de leur classe à 15h30 » les mardi et vendredi, « la classe, c’est leur lieu de travail, c’est sacré », a-t-il dit. »Enfants pris en otage », « cobayes », « manque d’information des parents sur les ateliers », « pas de transparence sur les choix des animateurs » : la droite parisienne, pour sa part, s’est déchaînée à l’occasion de cette première réunion du Conseil de Paris depuis la rentrée scolaire.

Jean-Pierre Lecoq, maire UMP du VIe arrondissement, a demandé la suspension de l’application de la réforme aux maternelles. « Parce que vous avez échoué, en 2014 il nous reviendra calmement, de façon responsable, de remettre les écoles de la capitale en bonne marche, avec un vrai projet utile pour les petits Parisiens », a déclaré Pierre-Yves Bournazel, porte-parole de la candidate UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet, lui-même prétendant au poste de maire du XVIIIe.

Les élus FG (communistes et du Parti de gauche), par la voix d’Emmanuelle Becker, ont rappelé leur opposition à l’application dès 2013, souhaitant davantage de concertation avec les enseignants, et ont déploré « un passage en force qui met l’école sens dessus dessous ». Dans un communiqué, la candidate du Parti de gauche aux municipales Danielle Simonnet a reproché à son collègue de groupe Ian Brossat (PCF) de ne pas avoir pu s’exprimer sur le sujet lors du Conseil de Paris. En parlant de réforme « catastrophique », Mme Simonnet « fait le jeu de la droite », a dit Bertrand Delanoë devant des journalistes.

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