Au ministre dont il salue « la qualité d’écoute », M. Copé a affirmé que l’UMP recevait de nombreux appels (élus locaux, associations de parents et de personnels) qui « tirent le signal d’alarme » au sujet de cette réforme. « Depuis des mois, nous nous heurtions à un mur, et même parfois aux insultes. Vincent Peillon avait même assimilé, en novembre dernier, le mouvement des maires refusant la réforme en l’état à de la petite délinquance civique », a affirmé M. Copé. Il estime aujourd’hui que son parti a « obtenu de faire bouger les lignes », Benoît Hamon venant de proposer des assouplissements à la réforme. Pour lui, « c’est une forme d’aveu d’échec de la part du gouvernement qui s’est arc-bouté pendant des mois dans le déni des impasses de sa réforme. C’est aussi un premier pas qui donne une certaine souplesse aux maires dans l’organisation du périscolaire et du temps dans la semaine ».
Toutefois, le président de l’UMP estime que « cela n’est pas suffisant » car « trois questions demeurent sans réponse ». La première concerne « encore et toujours le financement » de la réforme. « L’Association des maires de France évalue à près d’1 milliard son coût pour les communes. Alors que l’État vient d’annoncer la réduction de 11 milliards des ressources des collectivités, l’équation financière reste insoluble pour toutes les communes modestes », soutient-il. Autre doléance : l’organisation du temps après l’école. « Si l’on regroupe les activités périscolaires sur un après-midi par semaine, que fait-on sur les 3 autres après-midi quand les élèves sortent plus tôt de classe ? Beaucoup de parents ne pourront aller les chercher. Faut-il réorganiser les garderies ? ». Enfin, M. Copé se demande comment va s’organiser la prochaine rentrée scolaire, dans quatre mois. « Avec les vacances, il ne reste que deux mois pour s’organiser réellement. Il n’est pas raisonnable de croire qu’on peut improviser de nouveaux rythmes, de nouvelles activités sans prendre le temps de la concertation avec les parents, enseignants, directeurs ». Dans ces conditions, il « continue de demander le libre choix pour les communes d’appliquer cette réforme dans le cadre d’expérimentations et d’un calendrier définis localement et une vraie solution financière pour les communes qui voudraient appliquer cette réforme, mais n’en ont pas les moyens ».
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