Rythmes scolaires : le ministre plaide pour une « progressivité » de sa réforme

Publié le 7 février 2013 à 0h00 - par

Le ministre de l’Éducation Vincent Peillon a plaidé jeudi pour une « progressivité » de la réforme des rythmes scolaires, prévue pour démarrer en septembre 2013, lors d’une rencontre avec des élus du Puy-de-Dôme.

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Interpellé sur le coût de cette réforme pour les communes rurales, M. Peillon a affirmé que personne ne devait se sentir le couteau sous la gorge, car il y avait encore du temps pour se préparer. « Personne n’a été pris par surprise. On va faire les choses progressivement. Ne soyons pas stressés. Cette progressivité, j’y tiens », a-t-il affirmé.

Lors d’un débat organisé à Manzat, un village de 1 350 habitants, le ministre a été interrogé par le maire de Chapdes-Beaufort et conseiller général Lionel Muller (UMP), pour qui l’instauration d’une semaine de quatre jours et demi représente « une charge supplémentaire, surtout pour les petites communes ». « Nous sommes républicains, nous allons mettre en œuvre cette réforme, mais à quel coût ? », a-t-il lancé. « Cette réforme, elle est à la fois une immense réforme dans l’intérêt des enfants, mais elle suppose pour les uns et les autres une réorganisation de travail, de vie, de pédagogie, de transports. C’est une très grande réforme que l’on doit porter tous ensemble », a répondu le ministre.

« Aujourd’hui les communes n’offrent pas du tout la même chose aux enfants donc pourquoi vous voulez avoir une réponse à 36 000 situations différentes. Il y a des communes qui aujourd’hui accueillent les enfants le mercredi toute la journée, le soir, leur donnent des activités, et puis il y en a d’autres qui ne font rien », a relevé M. Peillon devant les journalistes. « Alors on va donner la même chose aux uns et aux autres ? Ce qui est passionnant dans une réforme comme celle-là, c’est qu’il faut l’adapter à tous les endroits. Il faut donner plus à ceux qui ont moins, c’est-à-dire les communes rurales et les communes urbaines difficiles », a-t-il insisté. « Donc il y aura 50 euros (d’aide de l’État) pour les enfants de chaque village, chaque ville et puis on rajoutera jusqu’à 90 euros sur deux ans pour les communes rurales et les communes urbaines en difficulté », a dit le ministre. « Nous sommes le seul pays du monde où il y a quatre jours d’école par semaine. Cette semaine de quatre jours conduit à une surcharge quotidienne. La semaine doit se tourner vers 9 demi-journées », a-t-il encore dit. « On est au pied du mur. On y va », a-t-il lancé.

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