Rythmes scolaires : Vincent Peillon « pas du tout » surpris par les manifestations de professeurs

Publié le 24 janvier 2013 à 0h00 - par

Vincent Peillon s’est dit jeudi « pas du tout » surpris par l’ampleur des résistances des enseignants face à la réforme des rythmes scolaires, reconnaissant que « ça tangue » mais qu’il allait continuer à « expliquer » son projet dont l’objectif est « l’intérêt des enfants ».

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« Pas du tout », a dit le ministre de l’Éducation nationale, interrogé sur France Inter sur le fait de savoir s’il avait été surpris par la grève massive mardi dans les écoles parisiennes, suivie mercredi par une journée d’action dans toute la France contre les modalités d’application du retour à la semaine de 4,5 jours dans le primaire à la rentrée 2013. « Cette réforme, tout le monde dit qu’il faut la faire et personne ne l’a jamais faite parce qu’elle est difficile », a-t-il ajouté, dans une allusion à la droite qui avait renoncé à l’entreprendre. « Ma conviction profonde, c’est l’intérêt des élèves et du pays (…) Je vois bien que ça tangue, un peu moins maintenant sur les collectivités locales, encore avec les enseignants. Il faut expliquer ! », a-t-il ajouté.

Il a souligné que la réforme était « le résultat de très longues négociations » et que les syndicats avaient salué des avancées sur le temps dégagé pour la formation continue et le travail en équipe. Le pédopsychiatre Marcel Rufo s’est dit « sidéré » par la réaction des enseignants, dans une interview à La Provence de jeudi. Les collectivités locales sont aidées par le gouvernement, a rappelé Vincent Peillon qui a annoncé que « les taux d’encadrement » des élèves par des animateurs pendant les activités périscolaires allaient « changer », répondant à une demande des maires qui réclamaient un assouplissement de ce taux.

Le ministre a aussi rappelé qu’un fonds spécifique de 250 millions d’euros avait été débloqué pour aider les communes à adopter la nouvelle semaine scolaire dès 2013. « L’État prend ses responsabilités, certaines collectivités locales ont aussi à le faire », a-t-il dit. « Il y a des choix à faire dans les politiques communales (…) chacun va devoir faire le choix entre un rond-point et une école ».

Sur les salaires, le ministre a redit que les futurs enseignants bénéficieraient d’une « revalorisation salariale » pendant l’année de stage qu’il rétablit car ils seront payés à plein temps pour faire un mi-temps. « Il y a donc une première revalorisation. Est-ce qu’il faudrait faire davantage ? Ce serait mon rêve. Est-ce qu’on en a les moyens ? Pas pour l’instant. « 

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2013


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