Semaine de 4,5 jours : Vincent Peillon assure ne pas mettre la « pression » aux maires

Publié le 14 février 2013 à 0h00 - par

Le ministre de l’Éducation Vincent Peillon a assuré jeudi qu’il ne mettait pas la « pression » aux maires pour mettre en œuvre la réforme des rythmes scolaires à la prochaine rentrée, en appelant aussi à ne pas prendre « les enfants en otage de nos querelles d’adultes ».

Semaine de 4,5 jours : Vincent Peillon assure ne pas mettre la « pression » aux maires

Cet article fait partie du dossier :


Voir le dossier

Les maires qui feront le choix de mettre en oeuvre la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014 et non en 2013 ne seront « pas stigmatisés », a ajouté le ministre. « C’est votre droit de passer en 2014 (…) Ne croyez pas que le ministre vous met la pression, ce n’est pas vrai », a lancé M. Peillon à des maires de Côte-d’Or réunis à Dijon. « Mais ne croyez pas que ce sera plus facile en 2014, vous ferez face aux mêmes difficultés », a-t-il ajouté.

Les maires faisaient part de leurs préoccupations, notamment sur l’organisation d’activités périscolaires par les collectivités, ce qui pose la question du recrutement d’animateurs compétents et le problème de leur déplacement, pour de courtes périodes, en zone rurale. « On estime qu’on n’a pas les moyens financiers et humains de la réussite » de cette réforme, a estimé Dominique Girard (DVD), maire du village de Flammerans, qui craint « un renforcement des inégalités entre les communes riches et pauvres ». « Le temps péri-éducatif est quasiment impossible à organiser en zone rurale », a abondé Patrick Molinoz (PRG), maire de Venarey-les-Laumes. « Laissez du temps aux collectivités pour s’organiser », a encore dit la maire de Val-Suzon, Catherine Louis (UDI).

« Si on est pour la priorité à l’enfant, on y va », s’est agacé le ministre de l’Éducation, jugeant que « le problème, avant d’être celui des collectivités locales, est celui des élèves ». « Il ne faut pas que les enfants soient pris en otage de nos querelles d’adultes », avait-il plaidé plus tôt dans la matinée, pendant l’inauguration du nouveau rectorat de l’académie de Dijon.

« Imaginons non seulement ce que l’État doit donner, mais ce que nous pouvons donner aux enfants », a-t-il plus tard plaidé devant la presse à Reims, à l’issue de signature de contrats d' »Emplois d’avenir professeur », en présence du Premier ministre. « Je veux que le maximum d’enfants soient aux quatre jours et demi dès la rentrée 2013. Parce que cinq demi-journées de cours le matin, c’est mieux pour apprendre à lire, écrire, compter », a-t-il dit. Quant à savoir si ce sera bien le cas pour un enfant sur deux à la rentrée 2013, il a rétorqué : « Si vous vous y mettez comme moi, on y arrivera ! ». « Nous commençons les concertations de terrain », a-t-il indiqué, estimant que « on a besoin de se parler, il y a beaucoup de méconnaissance, d’anxiété dans ce pays ». Vendredi, M. Peillon fera encore trois déplacements sur le thème des rythmes, à Tours, Bourges et Nevers.

Le décret sur les rythmes scolaires, publié fin janvier, entérine le retour à la semaine de 4,5 jours en primaire à la rentrée 2013, avec possibilité de dérogations pour le choix du samedi matin et pour un report à la rentrée 2014. Les communes qui feraient cette démarche dès 2013 peuvent bénéficier d’un fonds incitatif de 250 millions d’euros.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2013

Pour en savoir plus :

Réformer les rythmes scolaires pour la rentrée 2013

Livre blanc

Réformer les rythmes scolaires pour la rentrée 2013

Télécharger le livre blanc


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Éducation »

Voir toutes les ressources numériques Éducation