De plus en plus d’élus locaux accros des réseaux sociaux

Publié le 16 novembre 2011 à 0h00 - par

De plus en plus d’élus locaux sont accros des réseaux sociaux, devenus « un vrai besoin de la démocratie participative », selon les termes de participants à un débat organisé mercredi en marge de la parution de la septième édition de l’ouvrage « Paroles d’élus ».

De plus en plus d'élus locaux accros des réseaux sociaux

L’opérateur Orange (groupe France Télécom) à l’origine de cette initiative avait lancé il y a deux ans un site participatif sur internet, parolesdelus.com, pour permettre aux élus de présenter leurs initiatives en matière de nouvelles technologie, et d’y réagir. Depuis ce site est présent sur Facebook, Twitter, Dailymotion, Netvibes et Slideshares.

Ce site, a rappelé Bruno Janet, directeur des relations avec les collectivités locales de France Telecom-Orange, est le prolongement de l’ouvrage « Paroles d’élus ». « Le réseau social est un vrai besoin de la démocratie participative et les élus ne pourront pas être exclus de ce dialogue », a estimé David Linard, adjoint au maire de Cannes, au nom de l’Association des maires des grandes villes (AMGVF).

« Les élus municipaux sont encore peu tournés vers le web 2.0 », a déploré pour sa part Jacques Pélissard (UMP), président de l’Association des maires de France (AMF). « Mais les communes qui y sont pionnières ont établi une communication beaucoup plus partenariale entre élus et citoyens ».

Le maire d’Annonay, Olivier Dussopt (PS), s’est félicité pour l’Association des petites villes (APFV) qu' »au-dela de la taille de la collectivité, chaque élu puisse construire des relations privilégiées avec les citoyens ». Mais comme Estelle Grellier (PS), présidente de la communauté de communes de Fécamp, il met en garde contre la quantité d’énergie et de temps que nécessitent les réseaux sociaux.

Estelle Grellier, tout en se réjouissant de l’humour des twittos, considère également qu' »ils ne doivent pas se substituer aux outils traditionnels de la démocratie participative, mais les compléter ». Le président de l’Association des maires de montagne (Anem), Vincent Descœur (UMP), a jugé que si l’élu délégue à un collaborateur ses interventions sur les réseaux sociaux, « cela commence à poser problème ».

« L’intérêt des réseaux sociaux, a-t-il souligné, c’est que c’est vivant, interactif, et que ça nous permet d’avoir des contacts avec des gens que nous ne rencontrerions pas forcément ». L’ouvrage « Paroles d’élus » dont l’objectif est de favoriser l’échange et le partage d’expériences des collectivités en matière de numérique sera lancé la semaine prochaine à l’occasion du Congrès des maires.

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