Marylise Lebranchu souhaite repousser les élections départementales et régionales

Publié le 27 juillet 2012 à 0h00 - par

La ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a affirmé jeudi 26 juillet à Marseille, à l’issue d’une conférence de presse, qu’il fallait « repousser les élections départementales et régionales », tandis que les municipales auraient bien lieu en 2014.

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Élections municipales 2014
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Marylise Lebranchu était en déplacement jeudi 26 juillet  Marseille pour rencontrer des agents des directions régionales et des services du conseil régional dans le cadre d’une série de visites de terrain « qui doivent lui permettre de mesurer les effets de la RGPP et de la réforme territoriale sur l’action publique dans les territoires ». À l’issue de cette rencontre, la ministre a déclaré qu »il n’y avait aucune raison de reporter les élections municipales ».

« En revanche, compte tenu du fait que nous allons abroger définitivement le conseiller territorial à la rentrée (..), il faut repousser les élections départementales et régionales », a-t-elle ajouté. La réforme des collectivités du gouvernement Fillon avait instauré des conseillers territoriaux siégeant à la fois aux assemblées régionale et départementale qui devaient être élus pour la première fois en 2014.

Dans ses 60 engagements présidentiels, François Hollande avait promis de supprimer ces conseillers territoriaux. Le Sénat passé à gauche à l’automne 2011 avait symboliquement voté en novembre l’abrogation de cette réforme. Un vote qui était sans effet tant que l’Assemblée nationale restait majoritairement à droite.

Pour les « régionales, ça sera le même scrutin qu’avant (à la proportionnelle), donc il n’y a pas de souci, mais pour les élections départementales, tout est à refaire puisque les cantons n’existent plus en tant que tel et qu’il faut donc réfléchir à un nouveau mode d’élection pour les départements », a dit Mme Lebranchu. « On ne refera pas ce qui existait avant. (..) Ce ne serait pas moderne et surtout ce ne serait pas efficace ». « On attendra le résultat des états généraux de la démocratie territoriale que tient le Sénat les 4 et 5 octobre pour pouvoir ensuite avancer assez vite sur le mode de scrutin », a précisé Mme Lebranchu.

Dans son discours de politique générale, le 3 juillet, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait déjà annoncé une modification du mode de scrutin des conseillers généraux qui irait « de pair avec un nouveau calendrier des élections cantonales et régionales ». « Le report à 2015 des cantonales et régionales sera fort à propos », avait également jugé mi-juillet le sénateur Yves Krattinger (PS), à la manœuvre pour l’organisation des états généraux de la démocratie territoriale, qui doivent contribuer à une nouvelle étape de la décentralisation.

 

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