Philippe Richert (LR) annonce sa démission de la présidence de la région Grand Est

Publié le 2 octobre 2017 à 4h47 - par

L’ancien ministre Philippe Richert (LR) a annoncé samedi 30 septembre qu’il quittait la présidence de la région Grand Est, ainsi que celle de l’association des présidents de régions, au cours d’une conférence de presse à Strasbourg.

Philippe Richert (LR) annonce sa démission de la présidence de la région Grand Est

« J’ai décidé de ne pas aller au bout de mon mandat », a expliqué M. Richert, 64 ans, lors d’un discours au siège du conseil régional à Strasbourg, devant plusieurs dizaines d’élus de sa majorité et de collaborateurs.

« Je me retire totalement du conseil régional et de toutes mes fonctions électives, notamment la présidence de Régions de France », actuellement en conflit financier avec le gouvernement, a-t-il dit devant la presse. « Je resterai en retrait de la politique », a-t-il ajouté.

C’est l’actuel premier vice-président du cnseil régional, le président de la communauté d’agglomération de Metz Jean-Luc Bohl, qui assurera l’intérim à la tête de la collectivité, jusqu’à l’élection formelle d’un successeur, d’ici à un mois.

Dans la majorité LR/UDI qui dirige le Grand Est, plusieurs noms sont évoqués, dont ceux de la Nancéienne Valérie Debord (l’une des porte-parole nationaux des Républicains), ou du maire LR de Mulhouse Jean Rottner.

Soulignant que « les cimetières sont nombreux de ceux qui pensent qu’ils étaient irremplaçables », M. Richert a justifié sa décision par la nécessité de préparer le prochain scrutin régional, prévu en 2021.

M. Richert avait accédé en janvier 2016 à la tête de la Région Grand Est (née de la fusion de l’Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne).

Selon la presse régionale, M. Richert, était las, voire « blessé », ces derniers temps par les offensives répétées d’un certain nombre de responsables politiques alsaciens prônant le retour à une région Alsace dans ses limites d’avant la réforme de 2015.

Dans son discours de samedi, il a évoqué cette controverse en rappelant qu’il avait dans un premier temps combattu cette fusion, mais qu’il assumait d’avoir ensuite pris la tête d’une collectivité qui n’efface en rien, selon lui, l’identité alsacienne.

L’ancien sénateur du Bas-Rhin (1992-2010) a également expliqué qu’il avait hésité à abandonner la politique dès 2015, mais qu’il n’en avait alors rien fait car il pensait être le mieux placé pour éviter que la région ne soit conquise par le Front national – dont le candidat était Florian Philippot.

La décision du gouvernement d’amputer les crédits des régions de 450 millions d’euros – qui a conduit les présidents des exécutifs régionaux, de gauche comme de droite, à claquer jeudi 28 septembre à Orléans la porte de la Conférence des territoires -, explique également en partie sa volonté de se retirer.

Avant d’accéder en janvier 2016 à la tête de la Région Grand Est, M. Richert avait été président de la Région Alsace de 2010 à 2015. Il était alors le seul président de région de droite.

Il a également été ministre des Collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy, de novembre 2010 à mai 2012.

Auparavant, il avait été sénateur (1992-2010) et président du conseil départemental (alors général) du Bas-Rhin (1998-2008).

« Évidemment, il y a de l’émotion. On ne tourne pas une page de 35 années, sans que cela ne laisse quelques traces », a souligné M. Richert devant les journalistes.

« Lors de ma cérémonie des vœux en janvier 2017, j’avais indiqué que je ne me représenterai à aucune élection », a-t-il rappelé. « J’avais pris l’engagement que je saurai me souvenir qu’il y a des limites à l’exercice d’un mandat », a-t-il souligné.

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