Apprentissage : Muriel Pénicaud vante un « record », un an après la réforme

Publié le 11 septembre 2019 à 8h00 - par

Plus de 458 000 jeunes étaient en apprentissage fin juin, « un record » selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud pour qui la formation en alternance, longtemps boudée en France « à cause d’une image fausse, décolle maintenant vraiment ».

Apprentissage : Muriel Pénicaud vante un "record", un an après la réforme

Au premier semestre, le nombre de jeunes entrant en apprentissage a ainsi progressé de 8,4 % par rapport à la même période de 2018. Ceci succède à une hausse de 7,4 % en 2018 par rapport à 2017.

« Il n’y a jamais eu autant de jeunes en apprentissage dans notre pays et on ne reviendra pas en arrière », s’est réjouie Mme Pénicaud lors de la visite d’un centre de formation d’apprentis (CFA) en Maine-et-Loire pour célébrer l’anniversaire de la loi « Avenir Pro », adoptée le 5 septembre 2018, qui a profondément réformé l’apprentissage.

Elle s’est félicitée d’une « inversion du regard » sur cette formation. Le nombre d’élèves ayant coché la case apprentissage lors de leur orientation en fin de troisième a augmenté « de 45 % en deux ans », a-t-elle relevé, même si selon les derniers chiffres de l’Éducation nationale cela ne concerne encore qu’un élève sur 20.

Signe de ce « décollage », le ministère a enregistré 554 demandes d’ouvertures de CFA depuis la suppression de l’autorisation administrative, ce qui ferait une hausse de 50 % du nombre de centres si tous ces projets étaient menés à terme.

Ces demandes émanent de branches professionnelles, de collectivités, d’organismes de formation mais aussi pour 61 d’entre elles d’entreprises (Accor, Adecco, Safran, Nicollin, etc).

Les CFA peuvent désormais ouvrir plus simplement, sans autorisation des régions. Ils ne seront plus financés à partir du 1er janvier 2020 par les régions, mais par l’intermédiaire des branches et en fonction du nombre de jeunes sous contrat.

L’apprentissage bénéficie également de la bonne conjoncture économique et des difficultés de recrutement des entreprises qui sollicitent les CFA.

Faute de place, « on doit refuser des apprentis qui ont des contrats », a témoigné Anatole Micheaud, directeur de la maison familiale rurale « La Rousselière », près de Saumur, un CFA spécialisé dans la mécanique agricole et automobile.

Selon le ministère, quelque 17 500 apprentis ont ou vont bénéficier de l’aide au permis de conduire de 500 euros pour un montant de près de neuf millions d’euros.

Enfin, 57 000 jeunes vont entrer dans 61 prépas apprentissage en 2019 pour permettre à des jeunes insuffisamment préparés de réussir leur entrée dans ce système.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2019


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