Commerçants et habitants sont « pris en otage par des casseurs » et les pertes sont de l’ordre de plusieurs « millions d’euros dans nombre de grandes villes (Bordeaux, Dijon, Lyon, Nantes, Paris, Rennes, Rouen, Saint-Étienne, Toulouse…) », dénonce France Urbaine, qui réunit les élus des grandes villes et métropoles, dans un communiqué. L’association « demande au Premier ministre une rencontre avec le ministre de l’Économie (…) et la ministre de la Cohésion des territoires » afin « de définir les modalités d’indemnisation et d’accompagnement, au nom de la solidarité nationale ».
Parmi les préjudices subis, ces élus citent, pour « les contribuables locaux », des dégradations de biens publics, la « mobilisation des services de la ville et des forces de l’ordre ». Et pour les ommerces, des dégradations, des pertes de recettes et des « pertes d’emplois ». Selon Procos, la Fédération du commerce spécialisé, les seuls mois de novembre et de décembre 2018 ont vu le chiffre d’affaires du commerce spécialisé chuter respectivement de – 6,8 % et de – 3,9 %, par rapport aux mêmes mois de 2017, « avec un pic à – 12 % au 17 décembre 2018 ».
La secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher a exhorté vendredi 8 février 2019 les commerçants et entreprises touchés par les actions des « gilets jaunes » à solliciter les mesures d’accompagnement mises en place, car les demandes sont à ce jour « extrêmement limitées ».
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