Les communes pauvres d’Île-de-France appelées à maîtriser leurs dépenses de personnel

Publié le 8 février 2019 à 6h01 - par

Les communes les plus pauvres d’Île-de-France, qui connaissent d’importantes contraintes de gestion liées à leur population souvent jeune et plus fragile économiquement et socialement, doivent s’engager dans une meilleure maîtrise de leurs dépenses de personnel, recommande, mercredi 6 février 2019, la Cour des comptes.

Île-de-France : les communes pauvres d'IDF appelées à maîtriser leurs dépenses de personnel

Treize des vingt communes métropolitaines de plus de 20 000 habitants les plus en difficulté se situent en région parisienne, explique dans son rapport annuel la Cour, qui a analysé la gestion de douze d’entre elles. Ces collectivités « cumulent les difficultés ». « Elles doivent répondre aux besoins de populations vivant dans la précarité socio-économique, habitant dans de grands ensembles urbains anciens et souvent dégradés, et percevant des ressources limitées ».

Elles assurent « le fonctionnement de services coûteux et peu générateurs de recettes du fait de leur politique de tarification sociale ». De plus, elles sont pour la plupart « dépourvues de ressources fiscales dynamiques », doivent supporter « des dépenses d’investissement élevées » notamment en matière de rénovation urbaine et d’équipements scolaires et sont « fortement dépendantes de financements externes ». Malgré les subventions reçues, « les programmes d’investissements ont souvent conduits au prix d’un endettement croissant », note la Cour, qui estime que « d’importantes économies peuvent être envisagées dans ces communes sur les dépenses de personnel qui permettraient des redéploiements budgétaires ».

Elle note en effet dans ces communes des dépenses de personnel « qui représentent fréquemment une part des charges courantes proche de 60 %, voire supérieure à la moyenne nationale de 50 à 55 %, sans que cela ne se traduise par un meilleur niveau de l’offre de services à la population ». La Cour note aussi que l’échelon intercommunal « a eu un effet insuffisant sur la résorption des inégalités territoriales au sein de l’Île-de-France », et recommande de « transférer l’ensemble des opérations d’aménagement urbain aux communautés d’agglomération et aux communauté urbaines de la Grande couronne, comprenant les communes les plus défavorisées ».

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