Treize des vingt communes métropolitaines de plus de 20 000 habitants les plus en difficulté se situent en région parisienne, explique dans son rapport annuel la Cour, qui a analysé la gestion de douze d’entre elles. Ces collectivités « cumulent les difficultés ». « Elles doivent répondre aux besoins de populations vivant dans la précarité socio-économique, habitant dans de grands ensembles urbains anciens et souvent dégradés, et percevant des ressources limitées ».
Elles assurent « le fonctionnement de services coûteux et peu générateurs de recettes du fait de leur politique de tarification sociale ». De plus, elles sont pour la plupart « dépourvues de ressources fiscales dynamiques », doivent supporter « des dépenses d’investissement élevées » notamment en matière de rénovation urbaine et d’équipements scolaires et sont « fortement dépendantes de financements externes ». Malgré les subventions reçues, « les programmes d’investissements ont souvent conduits au prix d’un endettement croissant », note la Cour, qui estime que « d’importantes économies peuvent être envisagées dans ces communes sur les dépenses de personnel qui permettraient des redéploiements budgétaires ».
Elle note en effet dans ces communes des dépenses de personnel « qui représentent fréquemment une part des charges courantes proche de 60 %, voire supérieure à la moyenne nationale de 50 à 55 %, sans que cela ne se traduise par un meilleur niveau de l’offre de services à la population ». La Cour note aussi que l’échelon intercommunal « a eu un effet insuffisant sur la résorption des inégalités territoriales au sein de l’Île-de-France », et recommande de « transférer l’ensemble des opérations d’aménagement urbain aux communautés d’agglomération et aux communauté urbaines de la Grande couronne, comprenant les communes les plus défavorisées ».
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