Taxes de séjour: Christian Eckert n’est pas contre la hausse en Île-de-France

Publié le 1 juillet 2014 à 0h00 - par

Le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert a estimé lundi 30 juin que l’augmentation de la taxe de séjour de 2 euros par nuitée en Île-de-France n’était pas « complètement anormale », malgré l’opposition virulente de Laurent Fabius, ministre en charge du Tourisme, à cette hausse.

Taxes de séjour: Christian Eckert n'est pas contre la hausse en Île-de-France

« Le Parlement est dans son rôle, le Parlement fait un certain nombre de propositions, et c’est lui qui décide à la fin, c’est notre Constitution », a déclaré M. Eckert sur BFM Business à propos des amendements votés mercredi et jeudi à l’Assemblée. Le premier rend possible un quintuplement (jusqu’à 8 euros) de la taxe de séjour dans les communes pour les hôtels 3, 4 et 5 étoiles, le deuxième crée une taxe de séjour spécifique à l’Île-de-France de 2 euros par nuitée destinée à financer les transports en commun.

Dimanche, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, en croisade pour mieux vendre la destination France, a jugé « impératif de renoncer » à ces hausses, « dangereusement et totalement contraires à la promotion du tourisme qui est une priorité pour l’emploi et l’équilibre extérieur de la France ».

« Le gouvernement est opposé à cette décision. Ce que Laurent Fabius a déclaré reflète parfaitement la position de Bercy. Nous souhaitons que le Parlement revienne sur cette décision », a renchéri Arnaud Montebourg un peu plus tard. Mais pendant les débats mercredi soir, la position du gouvernement, représentée par Christian Eckert, était bien celle d’une adhésion.

« Sur tous ces amendements, le gouvernement s’en remettra à la sagesse de l’Assemblée car il ne s’y oppose pas en principe », avait assuré le secrétaire d’État au Budget, selon une retranscription des débats. « Nous aurions préféré attendre la parution des conclusions du travail conduit par l’Assemblée, mais j’ai cru comprendre que d’aucuns estiment qu’il est urgent de prendre cette mesure », avait-il poursuivi.

Lundi, il a défendu cette position pour l’Île-de-France. « Les Franciliens, Paris mais aussi l’Île-de-France, étaient demandeurs de recettes pour pouvoir améliorer leurs transports publics, le gouvernement a dit : on vous donne la capacité de le faire », a-t-il expliqué.

« Moi, je n’ai pas dit de ne pas augmenter les taxes », s’est-il justifié, jugeant néanmoins la hausse en l’espèce « pas complètement anormale (…) compte tenu des comparaisons internationales entre la taxe de séjour en France, enfin à Paris, et dans les grandes capitales d’Europe ».

À propos de l’autre amendement, M. Eckert s’est montré lundi plus mesuré : « j’aurais préféré, je l’ai dit d’ailleurs dans l’hémicycle, que nous attendions la fin du travail parlementaire, engagé par Éric Woerth et Monique Rabin » dont le rapport sur la fiscalité des hébergements touristiques doit être prêt « d’ici quelques jours ».

Il a rappelé qu’en matière de taxe de séjour, « le gouvernement fixe un plafond, et les collectivités locales s’inscrivent à l’intérieur de ce dispositif, c’est le principe de la plupart des taxes ».

« Le gouvernement a dit: chaque collectivité locale évaluera en fonction de ses besoins, si elle se met en haut de la fourchette ou si elle reste où elle est, c’est tout à fait possible », a-t-il insisté.

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