Annick Girardin : « la fonction publique est l’héritage de ceux qui n’en ont pas »

Publié le 30 janvier 2017 à 18h00 - par

La ministre de la Fonction publique Annick Girardin a rendu hommage lundi 30 janvier à ses agents en estimant qu’elle est « l’héritage de ceux qui n’en ont pas », et appelé à ne pas « ajouter des fractures » à la société en critiquant les agents publics.

Annick Girardin : "la fonction publique est l'héritage de ceux qui n'en ont pas"

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« La fonction publique est l’héritage de ceux qui n’en ont pas. De l’école à l’hôpital, de la sécurité sociale à la police et la gendarmerie, les services publics sont indispensables au bon fonctionnement de la société », a déclaré la ministre lors de ses vœux aux agents publics. « Comme le rappelait Marylise Lebranchu avant moi, ils sont les garants de l’équilibre social ».

« Critiquer gratuitement les agents publics, c’est opposer les Français, c’est alimenter un clivage absurde entre secteur public et secteur privé, (…) c’est ajouter en somme des fractures à une société qui n’en a pas besoin », a-t-elle insisté, rappelant que les agents publics sont 5,4 millions répartis sur plus de 700 métiers. Ces agents assurent la sécurité des Français, les soignent, les forment mais aussi les accompagnent dans leurs démarches. Et parce que leur action renforce le bien-être et le vivre ensemble, ils sont au cœur du pacte républicain.

« Quand on connaît les besoins de sécurité, d’éducation, de santé et d’accès aux services publics des Français, notamment dans les zones isolées, il est absolument consternant qu’une des propositions phares défendue par la droite soit de supprimer des centaines de milliers de fonctionnaires », a-t-elle regretté.

Être fonctionnaire n’est pas un métier comme les autres. Par leur engagement, ces derniers sont les garants de l’équilibre social et de nos principes fondamentaux de liberté, d’égalité, de fraternité.

« Dénigrer les fonctionnaires, questionner leur utilité même, c’est mettre en cause leur engagement au service de l’intérêt général. C’est affaiblir la République (…). Ceux qui proposent de supprimer 500 000 emplois dans la fonction publique ignorent sa vocation première », a-t-elle ajouté, sans le nommer, à l’adresse de François Fillon. Le candidat du parti Les Républicains à l’élection présidentielle a proposé de supprimer 500 000 postes d’agents de la fonction publique pendant le quinquennat.

La ministre a notamment évoqué un « plan d’action en matière d’ouverture de la fonction publique et de promotion de la diversité », qu’elle présentera « prochainement » et rappelé l’engagement du gouvernement « en faveur des jeunes », à travers la loi Égalité et citoyenneté.

Face à une « échéance électorale majeure », Mme Girardin a rappelé sa « position sans appel : il n’y aura pas de redressement sans la puissance publique, c’est-à-dire sans le service public et sans les fonctionnaires ».

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