Grève et mobilisation des personnels de la Métropole de Lyon

Publié le 24 mars 2015 à 14h41 - par

Les agents de la Métropole lyonnaise, mécontents notamment de leur organisation du temps de travail, se sont à nouveau mobilisés lundi 23 mars en faisant grève et en occupant le hall de la collectivité, avant d’en être délogés par les forces de l’ordre.

Grève et mobilisation des personnels de la Métropole de Lyon

Contactés, ni la Métropole de Lyon, ni les syndicats n’ont souhaité donner d’estimations quant au taux de grévistes.

La large intersyndicale des personnels (CGT, CGC, CFDT, Unsa, FO, CFTC, FAFPT et SUD) a mobilisé entre 1 100 et 2 000 personnes lors d’une manifestation partie de la préfecture pour rejoindre l’hôtel de la Métropole.

Alors qu’une réunion rassemblant leurs représentants syndicaux avec le patron de la Métropole, Gérard Collomb (PS), a été interrompue par l’irruption de manifestants selon la Métropole de Lyon, pour permettre à celui-ci de présider le conseil métropolitain selon les syndicats, une partie des grévistes a décidé d’occuper le hall du bâtiment abritant la nouvelle collectivité, selon les syndicats.

Demandant tour à tour la reprise immédiate des discussions ou raillant l’augmentation de 20 % des indemnités des élus, ils ont fini par être délogés par les forces de l’ordre en milieu d’après-midi.

Selon un communiqué de la Métropole, ces « débordements inacceptables » sont le fait d’une « minorité de manifestants ».

Au cours de l’algarade entre forces de l’ordre et grévistes, deux policiers et deux manifestants ont été blessés, selon un bilan donnée par cette même source.

« Gérard Collomb continue l’épreuve de force. C’est la première fois que des CRS évacuent des personnels qui manifestent de façon pacifique », a commenté Dominique Raquin de la CGT.

Les modalités de la fusion entre l’ex-Grand Lyon et des services du département du Rhône sur le territoire de l’agglomération ont provoqué la colère des syndicats de territoriaux, en particulier sur les questions liées à l’organisation du temps de travail, les effectifs et leur régime indemnitaire.

Deux journées de grève ont déjà été organisées en juillet et en novembre 2014.

Gérard Collomb a proposé aux syndicats une nouvelle réunion « dans la semaine ».

Il a précisé avoir déjà répondu à « un certain nombre de revendications » de l’intersyndicale tant indemnitaires que relevant du champ social pour un budget de 4,2 millions d’euros.

Le patron de la Métropole a cependant estimé qu’il était « impossible » d’aller plus loin. Selon lui la prise en compte de toutes les revendications correspondrait à une hausse du budget de 29 millions d’euros, qui engloutirait la totalité des recettes engendrées par la récente hausse de la fiscalité.

 

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