La CGT Spectacle « très vigilante » sur le dossier des intermittents

Publié le 27 août 2014 à 0h00 - par

La CGT Spectacle, fer de lance de la lutte des intermittents du spectacle, est « très très vigilante » sur le dossier, alors que « le gouvernement a l’air encore moins enclin à chagriner le Medef », a indiqué à l’AFP Denis Gravouil, son secrétaire général.

La concertation ouverte en juin par le Premier ministre Manuel Valls sur le régime des intermittents doit reprendre ses travaux le 18 septembre en vue de faire des propositions d’ici la fin de l’année.

Or, « le gouvernement a l’air encore moins enclin à chagriner le Medef avec la nouvelle composition, donc à la fin de la concertation, il va falloir prendre des décisions qui seront un peu compliquées si n’apparaît pas un consensus, qui me paraît un peu difficile à trouver entre nous et le Medef », observe-t-il. Les intermittents souhaitent renégocier la convention chômage, tandis que le Medef s’en tient à l’échéance prévue de 2016.

La nouvelle ministre de la Culture Fleur Pellerin « n’a pas suivi le dossier », constate Denis Gravouil, qui estime que « ça va être plutôt suivi par Matignon », qui a « pris en main le sujet » au mois de juin, en mettant en place une concertation.

« On verra bien si on est soutenu par la nouvelle ministre comme Aurélie Filippetti tentait de le faire », avance Denis Gravouil, qui note « qu’elle a essayé de faire en sorte que le gouvernement n’agrée pas l’accord sur la convention chômage du 22 mars ».

Pour la CGT Spectacle, largement majoritaire dans le secteur du spectacle vivant, « la question de fond c’est de savoir quel va être le poids de la ministre de la Culture et s’il va y avoir une politique culturelle un peu ambitieuse ».

« On a quelques grosses inquiétudes sur l’audiovisuel public et sur quelques gros opérateurs comme l’Opéra, l’austérité budgétaire continue de s’appliquer, même si elle est moins lourde compte tenu des annonces » du Premier ministre ; Manuel Valls a garanti le budget de la Culture, hors communication, sur 3 ans.

Denis Gravouil espère également « très vite » des réponses sur le sort de la future loi sur la création, « qui est repoussée à chaque session parlementaire ».
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