Bourgogne-Franche-Comté : manifestation des agents qui refusent de payer « l’addition de la fusion »

Publié le 12 janvier 2017 à 17h02 - par

Entre 200 et 300 agents de la région Bourgogne-Franche-Comté ont manifesté jeudi 12 janvier à Dijon pour réclamer « une harmonisation par le haut » des régimes indemnitaires après la fusion, a-t-on appris auprès de l’intersyndicale CGT-CFDT-FO.

Bourgogne-Franche-Comté : manifestation des agents qui refusent de payer "l'addition de la fusion"

Les manifestants se sont réunis jeudi matin devant le conseil régional, où se tenait l’assemblée plénière consacrée au budget 2017.

« On a l’impression de payer l’addition de la fusion tandis que les indemnités des élus ont été augmentées de 20 % », a dénoncé auprès de l’AFP la secrétaire CFDT, Dominique Aubry-Frelin. « Nous aussi, on travaille pour une région plus grande et puis rien. »

La région emploie 4 200 agents dont 3 200 dans les lycées, 550 sont au siège de Dijon et 450 à Besançon.

« Cela cristallise la colère et une harmonisation par le haut serait le minimum », a-t-elle poursuivi.

Les syndicats craignent que « trois régimes indemnitaires différents » cohabitent, un pour les agents de l’ancienne région Bourgogne, un pour ceux de l’ex-Franche-Comté et un troisième pour les nouveaux agents, selon Mme Aubry-Frelin.

La présidente PS de la région Marie-Guite Dufay a dit à l’AFP « s’engager pour qu’individuellement il n’y ait pas de perte de pouvoir d’achat » pour les fonctionnaires régionaux, tout en ajoutant que « la collectivité ne survivrait pas à une harmonisation systématique par le haut ».

« Il y aura un dispositif harmonisé pour 2023, comme le prévoit la loi, et il s’appliquera aux nouveaux agents », a précisé la présidente.

« Le principal poste de dépenses d’une collectivité, c’est la masse salariale et sur ce point, nous nous sommes fixé une marge de progression extrêmement limitée, ce qui impliquera qu’il n’y aura pas de remplacement systématique » après un départ, a ajouté Mme Dufay.

Selon Mme Aubry-Frelin, « 60 suppressions de postes, qui devraient toucher principalement des agents des lycées, ont été annoncées sur la durée de la mandature ».

L’intersyndicale doit se réunir vendredi pour décider de la suite du mouvement.

 

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