Les salaires des jeunes chercheurs fortement augmentés à partir de 2021

Publié le 29 janvier 2020 à 9h36 - par

Le gouvernement débloquera 120 millions d’euros pour revaloriser les carrières de la recherche en 2021.

Les salaires des jeunes chercheurs fortement augmentés à partir de 2021

Dès 2021, tous les chargés de recherche et les maîtres de conférence seront recrutés au minimum à hauteur de deux fois le SMIC, alors qu’ils sont aujourd’hui nombreux à être embauchés autour de 1,4 fois le SMIC, après souvent plus de 10 ans d’études, a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, et de l’Innovation, le 22 janvier 2020 lors de ses vœux.

Cela représentera, en moyenne, un gain de 2 600 à 2 800 euros bruts sur un an pour les nouveaux maîtres de conférences recrutés l’année prochaine, a précisé Frédérique Vidal. Le gouvernement consacrera ainsi 26 millions d’euros l’an prochain à la remise à niveau des débuts de carrière. « Mon souhait est simple : permettre à un jeune chercheur de constater, dès le début de sa carrière, qu’il trouvera en France les mêmes opportunités que celles qu’il pourrait saisir à l’étranger », a expliqué la ministre.

Frédérique Vidal a également promis une revalorisation d’ensemble, afin d’apporter des réponses durables à la question de l’attractivité des métiers et des carrières, de la recherche comme de l’enseignement supérieur. Concrètement, 92 millions d’euros seront dédiés à cette revalorisation indemnitaire dès 2021, « pour que l’ensemble de la communauté de recherche soit rémunérée à son juste niveau ». Au total, le gouvernement va donc débloquer près de 120 millions d’euros pour revaloriser les carrières de la recherche l’an prochain.

Ces annonces s’inscrivent dans le cadre de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), qui doit être présentée dans les prochaines semaines. Celle-ci doit permettre de « donner un coup d’arrêt au lent décrochage des métiers de la recherche, à l’œuvre depuis 30 ans », assure le ministère. La LPPR visera à « redonner à la recherche de la visibilité, de la liberté et des moyens ». Troisième loi de programmation engagée depuis 2017 (après les armées et la justice), elle témoigne du « rôle central » accordé à la science par le gouvernement. « La France doit, en effet, demeurer une grande puissance scientifique et relever les défis à venir (climat, intelligence artificielle…) », est convaincu l’exécutif.