Craignant Ebola, trois familles refusent d’envoyer leurs enfants à l’école

Publié le 7 octobre 2014 à 0h00 - par

Trois parents ont refusé de déposer lundi matin leurs enfants dans une école de Boulogne-Billancourt, dans la banlieue parisienne, en raison de la présence d’un élève récemment rentré de Guinée, pays touché par le virus Ebola, a indiqué la mairie de la commune, confirmant une information du Parisien.

Craignant Ebola, trois familles refusent d’envoyer leurs enfants à l’école

Pour les parents des enfants, scolarisés dans l’école primaire Ancienne Mairie à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), l’Éducation nationale aurait dû attendre la fin de la période d’incubation du virus, de 2 à 21 jours, avant d’autoriser la scolarisation de l’enfant. Sollicitée par l’AFP, la mairie de Boulogne-Billancourt a rappelé que « toutes les mesures préconisées par les autorités sanitaires ont été mises en œuvre ». La température de l’enfant ainsi que celle du reste de la fratrie est prise tous les jours par une infirmière municipale. Aucun des enfants concernés n’a de fièvre à ce jour.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’est aussi voulue rassurante. « Ebola est un virus dangereux, mais qui ne se transmet pas dans n’importe quelles conditions », a-t-elle rappelé sur BFMTV, insistant sur la série de procédures mises en place en France « pour identifier un cas, le prendre en charge et le soigner, le cas échéant avec des traitements expérimentaux ». En ce qui concerne les inquiétudes à Boulogne-Billancourt, elle a souligné que « des investigations » pouvaient être entreprises par le corps médical auprès de la famille concernée. Une inspectrice de l’Éducation nationale devait recevoir lundi soir des représentants des parents d’élèves de l’école Ancienne Mairie en présence de deux médecins.

« Nous sommes en situation de pouvoir soigner si des cas se produisaient en France », a de son côté souligné François Hollande lors d’une déclaration à l’Elysée au côté de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma. Le président a rappelé qu’une infirmière de Médecins sans frontières (MSF), qui avait contracté la maladie au Liberia, avait été soignée et guérie en France.

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