Des mesures cet automne contre la pollution de l’air en vallée de l’Arve

Publié le 25 juillet 2017 à 11h04 - par

Le gouvernement présentera cet automne des « nouvelles mesures » pour réduire la pollution de l’air dans la vallée de l’Arve, qui mène au Mont-Blanc en Haute-Savoie, ont annoncé lundi 24 juillet Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, et Élisabeth Borne, ministre des Transports.

Des mesures cet automne contre la pollution de l'air en vallée de l'Arve

Les deux ministres et leur collègue de la Santé Agnès Buzyn, annonceront « de nouvelles mesures pour aller plus loin dans la réduction de la pollution à la source », lors d’un déplacement dans ce territoire victime d’un pic de pollution de cinq semaines consécutives l’hiver passé.

Cet engagement du gouvernement intervient à l’issue d’une réunion qu’avaient sollicitée les élus locaux et les associations de la vallée, inquiets pour la santé des habitants soumis à une pollution chronique importante.

Hasard de calendrier, elle intervenait aussi deux semaines après la présentation du bilan du premier plan de protection de l’atmosphère (PPA) de la vallée de l’Arve, qui n’a guère donné satisfaction après cinq ans d’existence, notamment dans son impact sur la baisse des polluants (particules fines PM 10, dioxyde d’azote).

« Cela fait 10 ans que je travaille sur ce sujet et c’est la première fois qu’on nous consulte en amont », s’est félicité Éric Fournier, vice-président à l’Environnement de la région Auvergne-Rhône-Alpes et maire (UDI) de Chamonix, interrogé par l’AFP.

« Le diagnostic est partagé à 90 % et l’objectif est d’organiser cette visite ministérielle où les annonces ne soient pas que de la communication comme lors de la visite de Ségolène Royal en février », a abondé Xavier Roseren, député (REM) de Haute-Savoie et ex-maire de Houches, au pied du Mont-Blanc.

Tous les sujets ont été mis sur la table, « sans tabou » : le transit des camions de marchandises, la nécessité d’un report vers le fret ferroviaire, d’un développement des transports en commun, les industries et le traitement des déchets, les chauffages individuels non performants, etc.

Souvent critique, la porte-parole d’Environn ‘ Mont-Blanc veut croire à « un nouveau départ » : « On ne ressasse pas le passé, on s’attèle au présent », a déclaré à l’AFP Anne Lassman-Trappier, ravie de voir Nicolas Hulot « connaître le dossier », mais qui s’interroge sur la « marge de manœuvre » que « lui laisseront Bercy, Matignon et l’Élysée ».

Pour Alain Nahmias, président de l’Association pour le respect du site du Mont-Blanc (ARSMB), « M. Hulot est persuadé qu’il faut y arriver » et la « motivation est triple : l’envie écologique, la pression de la population qui était proche du soulèvement populaire cet hiver et l’épée de Damoclès des amendes européennes voire de futures condamnations après l’injonction du Conseil d’État » le mercredi 12 juillet au gouvernement d’agir contre la  pollution de l’air.

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