Déserts médicaux : création d’une indemnité d’hébergement de 200 euros pour les internes

Publié le 6 juillet 2018 à 5h40 - par

Les internes en « stage ambulatoire » dans un désert médical pourront bientôt obtenir une « indemnité forfaitaire d’hébergement », de 200 euros par mois, selon un décret publié jeudi 5 juillet au Journal officiel, créant aussi un statut de « docteur junior » pour les futurs spécialistes.

Déserts médicaux : création d'une indemnité d'hébergement de 200 euros pour les internes

À partir du 1er novembre 2018, les étudiants en « troisième cycle des études de médecine, d’odontologie et de pharmacie », aussi appelés internes, vont pouvoir prétendre, « lorsqu’ils accomplissent un stage ambulatoire situé dans une zone géographique » sous-dotée en médecins et « située à plus de trente kilomètres » de leur centre hospitalier universitaire et de leur domicile, à une « indemnité forfaitaire d’hébergement » de 200 euros bruts par mois, indiquent ce décret et un arrêté publiés conjointement.

« Les internes qui bénéficient d’un hébergement » ou d’une « aide financière » pour hébergement « octroyés par une collectivité territoriale ou un établissement public », ne percevront pas cette indemnité.

Le décret crée également, à partir du 1er novembre 2020, un statut de « docteur junior » pour les étudiants en « phase de consolidation » du troisième cycle des études de médecine, ou de pharmacie – s’ils sont inscrits en biologie médicale – qui est généralement la dernière année du cursus.

Ce nouveau statut ne concerne pas la médecine générale, qui ne comporte pas de « phase de consolidation ».

« Lorsqu’il a validé l’ensemble des connaissances et compétences nécessaires à la validation de la phase 2 de la spécialité suivie, soutenu avec succès » sa thèse et « obtenu le diplôme d’État de docteur », l’étudiant « est nommé en qualité de docteur junior », précise le décret.

Ce « docteur junior » pourra exercer « des fonctions de prévention, de diagnostic, de soins et, le cas échéant, des actes de biologie médicale, avec pour objectif de parvenir progressivement à une pratique professionnelle autonome » mais supervisée, détaille le texte.

Il pourra également, « à sa demande », être « autorisé à participer (…) au service de gardes et astreintes médicales », et percevra « des émoluments forfaitaires mensuels », variables en fonction de l’avancement de son cursus, mais aussi « des primes et indemnités ». Il pourra par ailleurs prétendre à l’indemnité d’hébergement forfaitaire des internes.

L’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale, (ISNAR-IMG), a « salué » dans un communiqué cette mesure, « encourageante pour favoriser la découverte des territoires ». Cependant « cette indemnité ne peut se penser isolément, et d’autres solutions sont à déployer, comme les internats ruraux », où sont rassemblés des étudiants de différentes filières médicales, plaide le syndicat.

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