Fonction publique: Marylise Lebranchu évoque une « mauvaise année budgétaire à passer » en 2014

Publié le 2 juillet 2013 à 0h00 - par

La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a estimé mardi 2 juillet que 2014 serait « une mauvaise année budgétaire à passer » mais s’est voulue néanmoins « optimiste », alors que le gouvernement devait défendre dans la journée à l’Assemblée nationale ses premières orientations pour l’an prochain.

Fonction publique: Marylise Lebranchu évoque une « mauvaise année budgétaire à passer » en 2014

« Je pense qu’on a une mauvaise année budgétaire à passer, bien évidemment. On le savait avant d’arriver aux responsabilités », a déclaré la ministre à l’AFP en marge des rencontres des Acteurs publics organisées par le magazine du même nom.

Mais, a-t-elle aussitôt souligné, « ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas envisager l’action publique du XXIe siècle ». « L’exercice est extrêmement difficile, mais c’est un exercice qui n’est pas de fermeture de l’action publique. On n’est pas en train de dire qu’on n’a plus de moyens budgétaires, qu’on arrête l’action publique et qu’on laisse aller les choses, non pas du tout », a insisté Mme Lebranchu.

Les premières orientations budgétaires rendues publiques vendredi prévoient notamment une réduction nette de 3 200 postes de fonctionnaires, les 10 000 créations d’emplois dans l’enseignement, la justice et la sécurité étant plus que compensées par environ 13 000 suppressions ailleurs, dont plus de 7 000 à la défense et 2 300 dans l’administration des finances.

Pour Mme Lebranchu, il y « a effectivement un engagement du président de la République de rééquilibre des comptes de la France », donc « on est obligé de faire des efforts », mais « il faut arrêter de lier le mot moderne au mot suppressions de postes ». « Le drame de ce pays, c’est qu’à chaque fois qu’on a une crise », on « tape sur les fonctionnaires », et « c’est du populisme », a ajouté la ministre évoquant une « période difficile », mais se disant « optimiste ».

Elle a par ailleurs refusé de commenter le rapport de la Cour des comptes paru la semaine dernière, qui suggérait, pour pouvoir dégeler le point d’indice, qui sert de base au calcul des salaires des quelque 5,2 millions de fonctionnaires (État, territoriale et hospitalière) et est inchangé depuis 2010, de réduire les effectifs voire d’augmenter le temps de travail des agents.

 

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