Le projet de réorganisation de l’Hôtel-Dieu adopté par le directoire de l’AP-HP

Publié le 22 septembre 2014 à 0h00 - par

Le nouveau projet de réorganisation de l’Hôtel-Dieu, dévoilé en juin par le directeur général des hôpitaux parisiens, Martin Hirsch, a été adopté par le directoire de l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), a-t-on appris vendredi 19 septembre.

Le projet de réorganisation de l’Hôtel-Dieu adopté par le directoire de l’AP-HP

Le document adopté le 16 septembre, consulté par l’AFP, reprend les orientations discutées au conseil de surveillance de juin, qui pourraient redonner vie aux urgences et intégrer des logements sociaux. Le projet lancé par la précédente direction s’était heurté à de fortes oppositions d’élus et de syndicalistes, se cristallisant sur la fermeture des urgences. Il avait abouti au départ de la directrice de l’AP-HP, Mireille Faugère, remplacée par Martin Hirsch mi-novembre 2013

À son arrivée, M. Hirsch avait renoncé à transférer à l’Hôtel-Dieu le siège de l’AP-HP, comme prévu par l’ancienne direction qui voulait aussi convertir l’établissement en centre de recherche et d’enseignement, sans lits d’hospitalisation. Depuis le 4 novembre 2013, les urgences ont été remplacées par un centre de consultation ouvert 24H/24, n’accueillant que des patients venus par leurs propres moyens alors que pompiers et ambulances n’y vont plus. Le document adopté prévoit que lorsque le projet global de l’AP-HP de régulation des appels d’urgence sera effectif, pompiers et Samu pourront de nouveau orienter vers l’Hôtel-Dieu des malades ne nécessitant pas de soins lourds, l’Hôtel-Dieu fonctionnant en « complémentarité » avec les urgences de l’hôpital Cochin. L’Hôtel-Dieu deviendra un « centre de médecine ambulatoire« , pour des patients ne nécessitant pas d’hébergement. Mais il pourra aussi répondre à des besoins ciblés d’hospitalisation, pour les personnes âgées, les SDF et la psychiatrie. Il est aussi prévu d’y installer des logements sociaux et étudiants.

Lorsqu’il avait été dévoilé en juin, ce projet avait été bien accueilli par les opposants au projet initial de fermeture des urgences, dont la CGT, et par la mairie de Paris. La commission médicale d’établissement (CME), parlement des médecins titulaires, qui estimait de son côté que l’Hôtel-Dieu n’était plus adapté du fait de sa vétusté et pour des raisons budgétaires, n’avait pas rendu publique sa position.

Dans une lettre vendredi, son président, Loïc Capron, informe les élus de la CME de sa position : participer à l’élaboration du projet définitif, sous conditions (respect de la qualité et sécurité des soins, principe d’équilibre budgétaire strict). « Après un maximum de six mois de travail (avril 2015), la CME votera sur le projet qui lui sera soumis », écrit-il.

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