Réforme de la santé : la suppression du numerus clausus à l’étude

Publié le 6 septembre 2018 à 13h46 - par

Le député LREM de l’Isère Olivier Véran travaille avec d’autres parlementaires sur des propositions allant vers la suppression du « numerus clausus », qui limite le nombre d’étudiants en médecine, a-t-il indiqué mercredi 5 septembre sur France Inter.

Réforme de la santé : la suppression du numerus clausus à l'étude

Le Gouvernement pourrait décider à l’occasion de la présentation de la réforme des systèmes de santé, le 18 septembre, de transformer les études de médecine, supprimant notamment le « numerus clausus », selon des informations de France Info.

« Je ne peux pas anticiper la décision et la teneur des propos du président de la République mais si vous m’interrogez sur ce que je porte, je pense qu’il faut en finir avec ce système du numerus clausus à la fois injuste et abscons », a déclaré le député de l’Isère, lui-même médecin.

Selon lui, « c’est uniquement un moyen d’empêcher des médecins français d’étudier en France » et « il faut passer à autre chose ».

M. Véran a plaidé pour « d’autres façons de procéder », tels qu’une sélection différente ou un « tronc commun de formation, selon que l’on soit médecin, kiné, infirmier, ostéo ou dentiste ».

En lançant la concertation préalable à cette réforme qui vise à transformer le système de santé, le Gouvernement avait promis en février « une réflexion sans tabou sur le numerus clausus », qui fixe chaque année le quota d’étudiants admis en deuxième année de médecine à l’issue d’un concours très exigeant.

Selon France Info, l’exécutif aurait la volonté de mettre fin à ce concours, proposant à la place des partiels classiques pour avoir une sélection « plus naturelle ».

Le Gouvernement aurait « deux options sur la table », soit de remplacer le numerus clausus par un « numerus apertus », c’est-à-dire un nombre minimal de places défini à l’échelle nationale et qui pourrait varier selon les régions, soit de laisser le choix aux universités de former autant de médecins qu’elles le souhaitent.

Avant le numerus clausus, instauré en 1972, on formait 12 000, 13 000, voire 14 000 médecins par an, a rappelé Olivier Véran, contre un peu plus de 8 000 aujourd’hui. Pour lui, si la suppression n’est pas « une solution de court terme pour les déserts médicaux, c’est une solution pour l’avenir ».

Pourtant « favorable à une refonte des études de médecine », qui « ne sont plus adaptées à l’exercice médical », la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, s’est dite mercredi 5 septembre « opposée à une dérégulation totale du nombre de médecins formés », appelant dans un communiqué à « une grande concertation ».

La ministre de l’Enseignement supérieur « Frédérique Vidal et moi-même travaillons à la formation des futurs médecins plus moderne : coopération, compétences, bien-être. Encore un peu de patience #NumerusClausus », a commenté sur Twitter la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, mercredi 5 septembre dans l’après-midi.

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