Pour assurer un portage politique fort du projet, il est essentiel que l’Agenda 21 soit compris, voulu et défendu par le maire ou le président selon l’échelon considéré. Un vote de l’assemblée délibérante doit engager la collectivité dans ce projet qu’est l’élaboration puis la mise en œuvre d’un Agenda 21 local. Le portage par le premier élu assurera la transversalité et la globalité de la démarche qui doit concerner l’ensemble des pratiques internes et des politiques menées par la collectivité.
A noter
Au-delà des actions inscrites dans l’Agenda 21, qui généreront des dépenses d’investissement ou de fonctionnement au même titre que l’ensemble des politiques, le projet d’élaboration a un coût. Il est estimé par le Comité 21 entre 50 000 et 200 000 €. Cette fourchette, hors masse salariale, couvre les dépenses de prestations liées au pilotage et à la concertation, à la formation des équipes, à la réalisation du diagnostic partagé, à l’élaboration de la stratégie et du programme d’action, et enfin à la formalisation et la communication de l’Agenda 21.
L’ensemble de la démarche d’élaboration pour aboutir à un programme d’action a une durée minimale généralement comprise entre 1 et 2 ans. La participation des habitants et des acteurs du territoire peut prendre beaucoup de temps, aux phases de diagnostic et d’élaboration des actions en particulier. Une ambition plus forte pour une approche plus participative prendra donc plus de temps. Durant toute cette période, des ressources humaines internes doivent être mobilisées pour le projet, ce qui constitue également un poste de coût mais surtout un investissement pour la collectivité.
Cette mobilisation se concrétise par la mise en place de nouveaux postes et de nouvelles instances spécifiques au projet Agenda 21 :
- mise en place d’une délégation à l’Agenda 21 et nomination d’un élu référent, autre que le maire ou le président, pour représenter ce projet ;
- recrutement d’un chargé de mission, référent technique du projet au sein des services ;
- implication la plus large possible de l’ensemble des élus dans les différentes instances ;
- création d’un comité de pilotage, d’un comité technique et éventuellement d’un comité partenarial ;
- mise en place de groupes de travail thématiques et d’un réseau de référents au sein des services, qui assurent le relais avec l’ensemble des services.
On observe classiquement la création d’un comité de pilotage Agenda 21 local. Son rôle est d’assurer la cohérence et le bon déroulement du projet. Il organise le travail d’élaboration, veille au respect du budget et du calendrier, répartit les tâches aux groupes de travail « thématiques », analyse les propositions et valide les différentes étapes clés. Il prépare également les décisions votées en assemblée délibérante.
Il est généralement composé du maire, ou du président, de l’élu référent, de la Direction générale des services et éventuellement d’autres responsables de services, ainsi que du chargé de mission. Il peut également être élargi aux parties prenantes externes de la collectivité et constituer ainsi une première instance de participation. Peuvent y participer : les représentants de collectivités partenaires ou de territoires limitrophes engagés dans un Agenda 21, des habitants volontaires, des représentants des différents acteurs : économiques, associatifs, scolaires… Ce « panel » se veut représentatif des composantes du territoire. Cela apporte une diversité des points de vue pour assurer la cohérence et la pertinence du projet, et contribue également à renouveler la gouvernance de la collectivité, puisque ces acteurs ont alors une place dans la prise de décision.
Le comité technique est chargé du suivi opérationnel de la démarche d’élaboration. Il associe la direction générale des services et l’ensemble des directions et il est animé par le chargé de mission Agenda 21. Il peut s’appuyer sur un réseau d’agents référents au sein des services, qui peuvent contribuer au diagnostic, à la définition des actions et à la mobilisation de l’ensemble des agents.
Le comité partenarial, quant à lui, peut regrouper toutes les parties prenantes de la collectivité, tous les acteurs du territoire, qui souhaitent contribuer à l’Agenda 21 et agir à leur niveau. Son caractère représentatif assurera la création d’une véritable dynamique sur le territoire.