Pour faire du développement économique endogène, il est primordial de favoriser la création d’entreprises, notamment à forte valeur ajoutée.
Ainsi, soutenir les projets innovants est une source de développement futur pour le territoire. Pour cela, il faut proposer un hébergement pour les porteurs de projet via un incubateur. Mais pour atteindre son objectif de développement endogène, cette structure d’hébergement doit aussi proposer certains services dédiés aux projets innovants.
A retenir
L’incubateur est la structure juridique qui permet l’accompagnement du porteur de projet de l’idée jusqu’à la finalisation du business plan.
Accueillir le porteur de projet
Dans un premier temps, le rôle d’un incubateur consiste à accueillir le porteur de projet pour l’orienter au mieux en fonction :
- du niveau d’avancement du projet (idée, opportunité d’affaires, modélisation, recherche de partenaires, etc.) ;
- de son secteur (numérique, biotechnologie, green technologies, etc.).
Former au métier de chef d’entreprise
Dans un second temps, des formations doivent permettre au porteur de projet de se former au métier du chef d’entreprise. Un suivi personnalisé permet aussi de valider la faisabilité technico-économique du projet à chacune de ses étapes :
- idée ;
- opportunité d’affaires ;
- marchés potentiels ;
- concurrence ;
- plan d’affaires ;
- recherche de partenaires ;
- création du prototype.
Aider à la maturation du projet
L’incubateur doit proposer des outils pour aider à la maturation du projet. Ainsi l’incubateur met à disposition des porteurs de projet :
- des ressources logicielles et documentaires ;
- un réseau d’experts et d’organismes spécialisés ;
- des ressources financières pour réaliser ou faire réaliser des études.
Proposer un lieu d’échanges
Au-delà de ce suivi, l’hébergement permet au porteur de projet d’échanger avec les autres structures en incubation. Ces échanges et retours d’expériences permettent aux porteurs de projet de lever des freins et de créer des synergies entre projets.
Les différents types d’incubateurs
Il existe plusieurs types d’incubateurs en fonction :
- du mode de fonctionnement (public-privé, privé, etc.) ;
- des finalités (transfert de technologies, attractivité, développement économique, retour sur investissement, etc.) ;
- de leurs secteurs d’intervention (numérique, robotique, artisanat, commerce, etc.) ;
- de leurs publics (étudiants, femmes, etc.) ;
- des conditions d’admission.
Les incubateurs publics favorisent le transfert de technologies développées dans les laboratoires de recherche publique par la création d’entreprises innovantes. À côté, il existe aussi :
- les incubateurs rattachés aux grandes écoles ;
- les incubateurs privés ;
- les incubateurs de grandes entreprises.
Et concrètement ?
Le projet incubé requiert peu de surface pour se développer. Parfois même, il n’est pas nécessairement hébergé à temps complet, ce qui permet de partager l’espace entre plusieurs projets. L’hébergement en incubateur doit être limité dans le temps et nécessite un loyer réduit.
Généralement, l’incubation se fait sur six à douze mois.
A noter
Quelle que soit la structure d’accueil (incubateur, pépinière, couveuse, etc.), pour procéder à la conception de l’ouvrage, il est possible de recourir à un programmiste. Celui-ci définit précisément le programme technique détaillé. Les agences de développement économique ainsi que les chambres consulaires seront des partenaires privilégiés pour détecter le besoin et la typologie des surfaces à construire.
Il est primordial de définir le projet en amont, car les principes de fonctionnement et d’animation des locaux auront une influence sur leur aménagement.
Ainsi, dans la programmation, il faut tenir compte :
- des surfaces utiles de bureaux individuels ou sous forme d’open space ;
- des surfaces utiles des moyens mis à disposition : accueil, secrétariat, reprographie, standard téléphonique, salles de formation, salles de réunion et de conférence équipées, etc. ;
- des surfaces réservées au gestionnaire du site ;
- de la centralisation des accès, des fournitures d’énergie et des réseaux.