La loi ne prévoit aucune mesure particulière en cas d’élections anticipées ou d’élections partielles. Par conséquent, le montant des plafonds applicables est le même que pour une élection normale.
Le respect du plafond légal des dépenses est une obligation substantielle à laquelle le candidat ne peut déroger. À défaut, la CNCCFP constate le dépassement du plafond et rejette le compte de campagne du candidat. Elle saisit alors le juge de l'élection qui prononce son inéligibilité ( CE, 18 décembre 1996, Élection municipale de Beauvais, n° 176961 ). Toutefois, la CNCCFP et le juge de l'élection apprécient le montant du dépassement avant de conclure au rejet du compte de campagne et à l'inéligibilité du candidat ( CE, 7 janvier 1994, Élection cantonale Saint-André, 1er canton, n° 143553 ).
Outre la sanction d'inéligibilité qui frappe le candidat et le non-remboursement de ses dépenses de campagne, celui-ci doit reverser au Trésor public le montant du dépassement du plafond.
Enfin, depuis la loi du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique, le dépassement du plafond de dépenses est puni au maximum de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.