Contexte
Le CPE est depuis longtemps l’interlocuteur privilégié des délégués des élèves. Que ce soit en partenariat ou de manière individuelle, le travail du CPE avec les délégués des élèves a évolué avec le développement de la démocratie représentative dans les établissements secondaires.
Sur ce plan, le CPE suit plutôt le mouvement impulsé par l’institution scolaire depuis 1991 avec l’octroi de droits aux élèves et à leurs représentants : droit à la formation, droit d’expression, droit de publication, droit d’association, droit de consultation… à la création en 2010 du référent de vie lycéenne (qui est souvent l’un des CPE du lycée).
À la fin des années 2000, pour renforcer la démocratie lycéenne, chaque académie a été dotée d’un délégué académique à la vie lycéenne, nommé par le recteur, pour être un appui aux délégués et pour dynamiser les conseils de la vie lycéenne (CVL) et le conseil académique à la vie lycéenne (CAVL).
Pourtant, sur le terrain, les délégués des élèves ne jouissent pas pleinement de leurs droits. La démocratie représentative n’est pas vraiment une priorité pour les équipes de direction comme pour les équipes pédagogiques et paradoxalement pour les élèves eux-mêmes. Avec les problèmes de l’école (incivilités, harcèlement, décrochage…), les enjeux liés à la réussite scolaire relèguent au second plan la citoyenneté scolaire. Pour autant, face à cette situation, les CPE continuent à vouloir faire vivre la démocratie scolaire et à donner à travers les délégués un sens pratique à leur fonction.