Au sein de l’établissement et dans le cadre des activités scolaires extérieures, les missions des AESH se développent dans trois domaines :
- accompagnement des élèves dans les actes de la vie quotidienne ;
- accompagnement des élèves dans l’accès aux activités d’apprentissage (éducatives, culturelles, sportives, artistiques ou professionnelles) ;
- accompagnement des élèves dans les activités de la vie sociale et relationnelle.
La
circulaire n° 2017-084 du 3 mai 2017
en donne le détail pour chacun des domaines (cf. Le référentiel d’activité professionnelle de l’AESH). En ce qui concerne l’aide individualisée et l’aide mutualisée, c’est la CDAPH qui définit la nature et les modalités de ses interventions qui sont précisées dans chaque PPS (cf. La scolarisation des élèves en situation de handicap).
Trois situations professionnelles
En fonction des besoins, les AESH sont susceptibles d’apporter trois types d’aides, les deux premières relevant de la CDAPH :
- aide individualisée : elle est attribuée à un élève qui a besoin d’un accompagnement soutenu et continu, pour une quotité horaire déterminée. La nécessité d’avoir une aide soutenue et continue s’applique à tout élève qui ne peut pratiquer les activités d’apprentissage sans aide durant un temps donné. Elle est accordée lorsque l’aide mutualisée ne permet pas de répondre aux besoins d’accompagnement de l’élève en situation de handicap. C’est la CDAPH qui précise les activités principales de l’AESH ;
- aide mutualisée : elle est attribuée à un élève, lorsqu’il a besoin d’un accompagnement sans qu’il soit nécessairement soutenu et continu. L’organisation de l’emploi du temps de l’AESH doit lui permettre de se mobiliser pour un ou plusieurs élèves à différents moments. Lorsqu’un personnel chargé de l’aide humaine mutualisée suit plusieurs élèves sur un même établissement scolaire, le partage de son temps en plages horaires fixes dédiées fait l’objet d’une concertation avec le chef d’établissement ;
- appui à un dispositif collectif de scolarisation : unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) (cf. Scolariser les élèves en situation de handicap : l’accueil collectif en Ulis). L’affectation de ces personnels relève de l’autorité académique et ne dépend pas d’une décision de la CDAPH. Ils apportent leur aide à l’ensemble des élèves du dispositif, soit au sein de l’Ulis, soit lors des temps d’inclusion dans les classes ordinaires. Ils assistent l’enseignant sans pour autant se substituer à lui pour les tâches qui ne relèvent pas spécifiquement de l’activité d’enseignement.
L’intégration à l’équipe éducative
Membres de plein droit de la communauté éducative, les AESH participent au collectif de travail des établissements. Leur intégration est donc primordiale.
Ainsi, au sein de l’école ou de l’établissement, les chefs d’établissement doivent veiller à leur bonne intégration dans les équipes en leur garantissant notamment l’accès aux salles des personnels ainsi qu’aux outils nécessaires à l’exercice de leurs missions.
Les AESH doivent également avoir la possibilité de participer aux échanges entre les enseignants en charge de la classe et la famille de l’élève bénéficiant de l’accompagnement. Ils sont invités et peuvent participer aux réunions des équipes pédagogiques (au conseil de classe, notamment) et des équipes de suivi de scolarisation.
Remarque
Parmi les membres de l’équipe éducative, outre les enseignants, le CPE est particulièrement concerné par le vécu quotidien des élèves souffrant de handicap au sein de l’établissement. Il ne lui appartient pas de se substituer, ne serait-ce que par défaut, aux personnels spécialisés que sont les AESH. Mais aux termes de la circulaire de missions de 2015 (
Circ. n° 2015-139, 10 août 2015
), il est précisé que « l'ensemble des responsabilités exercées par le CPE se situe dans le cadre général de la "vie scolaire" qui peut se définir ainsi : placer les adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et collective, de réussite scolaire et d'épanouissement personnel ». Il lui appartient donc, avec l’équipe vie scolaire, de veiller à la bonne intégration scolaire et sociale de l’élève handicapé, en veillant en particulier à ce qu’il ne soit pas marginalisé ou discriminé.
Les modalités d’intervention
L’accompagnant peut être amené à effectuer quatre types d’interventions :
- des interventions dans la classe : elles sont définies et exercées avec l’enseignant et sous sa responsabilité : aide aux déplacements et à l’installation matérielle de l’élève, aide à l’écriture, à la manipulation du matériel scolaire, des TICE, aide aux apprentissages au cours de certains enseignements (consignes, explications…), cela sans se substituer à l’élève ; accompagnement lors des activités d’éducation physique et sportive ;
- une prise en charge en dehors des temps d’enseignement :
- assistance pendant les interclasses, les repas… ;
- participation aux sorties de classes occasionnelles ou régulières ; la présence de l’AESH permet à l’élève de ne pas se sentir exclu ;
Remarque
Seuls les AESH peuvent exercer, dans le cadre de la durée réglementaire du temps de travail, l’accompagnement lors des sorties ou voyages scolaires avec nuitée et des stages.
Par conséquent, les services responsables du recrutement des personnels chargés de l’aide humaine devront privilégier un accompagnement par un AESH pour les élèves devant effectuer un stage durant l’année scolaire ou susceptibles de bénéficier d’une sortie ou d’un voyage scolaire avec nuitée afin de garantir la continuité de l’accompagnement par un même personnel.
- l’accomplissement de gestes techniques ne requérant pas une qualification médicale ou paramédicale particulière (prise de médicaments et gestes techniques spécifiques), dans le cadre d’un protocole écrit, sous la responsabilité du médecin scolaire et en accord avec la famille ;
- la collaboration au suivi du PPS : l’AESH participe aux réunions de l’équipe de suivi de scolarisation (ESS), aux rencontres avec la famille, au travail en équipe, au sein de l’établissement.
A noter
L’ajustement des interventions doit se faire en fonction d’une appréciation fine de l’autonomie de l’élève.
Une attention particulière est apportée aux situations d’évaluation afin de pouvoir apprécier les progrès de l’élève en dépit des adaptations nécessaires (notamment le temps alloué).
Deux objectifs pour l’accompagnant
- La facilitation et la stimulation de la communication entre le jeune en situation de handicap et son entourage.
- Le développement de l’autonomie de l’élève.