Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Nous sommes réunis aujourd'hui à l'occasion de la journée nationale de commémoration de la guerre d'Indochine. Ce conflit est parfois oublié et souvent occulté par ceux qui l'ont suivi : la guerre d'Algérie pour la France, et la guerre du Viêt Nam pour la péninsule indochinoise. Cependant, n'oublions jamais qu'il a coûté la vie à environ 500 000 personnes, civils et militaires, entre 1946 et 1954. Parmi eux, des dizaines de milliers de soldats français – parmi lesquels de nombreux combattants indochinois et africains.
La guerre d'Indochine témoigne d'une décolonisation qui n'a pas su se faire par la négociation. En cela, elle est elle-même, comme toute guerre, le signe d'un échec. Les tensions politiques étaient sans doute trop fortes : aspira...