Partie 3 - Les soins ambulatoires et la médecine de ville
Chapitre 1 - En chirurgie
3.1/1 - La chirurgie ambulatoire
- 3.1/1.1 - Aspects réglementaires et organisationnels
- 3.1/1.1.1 - Contexte et enjeux
- I - Réalités et perspectives
- II - L'enquête nationale de l'assurance maladie
- III - L'offre de soins : volet « typologies des établissements » de l'enquête nationale
- IV - Les besoins de la population : volet « potentiel de substitution » de l'enquête nationale
- V - Le point de vue des acteurs : volet « freins et leviers du développement » de l'enquête nationale
- VI - Le coût de la chirurgie ambulatoire : volet « dépenses de l'assurance maladie » de l'enquête nationale
- 3.1/1.1.2 - Définition des aspects réglementaires
- I - Un concept d'organisation centré sur le patient
- II - La réglementation française actuelle
- III - Le projet de décret français relatif à l'activité de soins de chirurgie
- IV - Foire aux questions
- V - Tarification/organisation et évaluation des coûts
- VI - Listes existantes de gestes marqueurs et d'actes en ambulatoire
- 3.1/1.1.3 - Organisation et fonctionnement
- I - Qu'est-ce que la chirurgie ambulatoire ?
- II - Le cadre législatif
- III - Le dépassement de la capacité autorisée
- IV - La responsabilité médicale
- V - Les aspects architecturaux
- VI - Quels sont les modes d'organisation de la chirurgie ambulatoire, leurs avantages, leurs inconvénients ?
- VII - L'organisation de l'unité de chirurgie ambulatoire
- VIII - Quels sont les rôles et obligations des différents acteurs ?
- IX - Rôle des soignants dans la chirurgie ambulatoire : données spécifiques et profils de postes
- X - Réorganisation et harmonisation des plateaux techniques en chirurgie ambulatoire
- XI - Faut-il un circuit particulier pour l'ambulatoire ?
- 3.1/1.1.4 - Chirurgie ambulatoire : aspects organisationnels
- 3.1/1.1.5 - Les procédures accélérées en anesthésie ambulatoire
- 3.1/1.1.6 - Hôtels médicalisés : vraie ou fausse « bonne idée » ?
- 3.1/1.1.7 - Intégration des urgences dans une structure de chirurgie ambulatoire
- I - L'historique du centre de chirurgie ambulatoire de Gonesse
- II - La modélisation de l'organisation et la définition des objectifs de la programmation rapide des patients « urgents »
- III - Quelle méthodologie utiliser pour la mise en place de la programmation rapide des patients « urgents » ?
- IV - Évaluation des contraintes générées par l'intégration des urgences au sein de l'activité de chirurgie ambulatoire
- V - Les étapes de la démarche et le phasage
- VI - Conclusion
- 3.1/1.1.1 - Contexte et enjeux
- 3.1/1.2 - Financements — Évaluation
- 3.1/1.3 - Chirurgie ambulatoire et spécialités
- 3.1/1.3.1 - L'anesthésie ambulatoire
- I - Techniques de sédation pour l'anesthésie ambulatoire
- II - Les techniques d'anesthésie générale pour l'anesthésie ambulatoire
- III - L'anesthésie locorégionale en ambulatoire
- IV - L'anesthésie et la chirurgie ophtalmique ambulatoire
- V - Les blocs de la face en chirurgie ambulatoire
- VI - Les blocs et infiltrations de la paroi abdominale en chirurgie ambulatoire
- VII - La chirurgie esthétique en ambulatoire : quelle anesthésie, quelle analgésie ?
- VIII - L'anesthésie locale et locorégionale pour une réhabilitation précoce en chirurgie du périnée
- IX - Chirurgie ambulatoire : les critères de sortie
- 3.1/1.3.2 - La prise en charge de la douleur en ambulatoire
- 3.1/1.3.3 - La chirurgie esthétique — Complications de la lipo-aspiration
- 3.1/1.3.1 - L'anesthésie ambulatoire
3.1/1.1 - Aspects réglementaires et organisationnels
1.1 - Contexte et enjeux
I - Réalités et perspectives
Alternative à l'hospitalisation dite traditionnelle qui nécessite un hébergement, la chirurgie ambulatoire permet au patient de regagner son domicile le jour même de son admission après avoir bénéficié d'une intervention chirurgicale sur un plateau technique hospitalier. La chirurgie ambulatoire a fait l'objet depuis 1992 d'une réglementation précise.
Cette modalité de prise en charge est réputée bénéfique en termes d'organisation du système de soins, de qualité des soins, de satisfaction des patients et elle est source d'importantes économies.
Mode d'organisation centré sur le patient, elle tranche avec l'hospitalisation classique par une redistribution des cartes au sein de l'hôpital. Ce n'est plus la trajectoire du patient qui dépend des contingences des différents acteurs, mais ceux-ci qui doivent se plier à une discipline nouvelle garante du respect des contraintes temporelles générées par la chirurgie ambulatoire. La chirurgie ambulatoire constitue également une interface nouvelle entre la ville et l'hôpital en renforçant la qualité des relations entre les médecins hospitaliers et les médecins de ville, utile en préopératoire pour sélectionner les patients candidats à la chirurgie ambulatoire et nécessaire en postopératoire pour optimiser le retour à domicile et les suites de soins.
Pour qu'une prise en charge ambulatoire soit possible, le patient doit satisfaire à un certain nombre de conditions médicales, psychologiques et sociologiques. L'acte et le mode d'anesthésie doivent également être compatibles avec le mode de prise en charge. Ces conditions qui ne sont pas d'ordre réglementaire, ont été définies par les sociétés savantes. Ainsi, ces critères ne sont pas figés, et les pratiques évoluent vers une approche de moins en moins restrictive, ouvrant l'éligibilité à la chirurgie ambulatoire au plus grand nombre.
Malgré tous les bénéfices qu'apporte la chirurgie ambulatoire, la France accuse encore un important retard de développement. Elle est encore trop peu répandue en comparaison avec nos voisins européens qui ont mieux compris les bénéfices en termes de santé et les enjeux économiques. Comment expliquer ce retard français en matière de chirurgie ambulatoire alors qu'il existe plus de vingt références réglementaires sur le sujet ? Et comment apprécier son potentiel de développement ? Par quelles méthodes et quels outils ?
Quatre-vingt-sept...