Pour les élections municipales, la constitution des listes de candidature se heurte parfois à la difficulté de trouver des candidats habitant réellement dans la commune. Une fois élus, les conseillers municipaux doivent-ils impérativement habiter dans la commune ?
Participation en baisse, professionnalisation et épuisement des maires, démissions croissantes... Pour Martial Foucault, politologue, professeur des universités à Sciences Po Paris et fondateur de l'Observatoire de la démocratie de proximité, la démocratie locale s'érode. Néanmoins, la confiance envers le maire reste élevée mais dépend surtout de l'exemplarité et de la transparence. À l'issue des municipales, le politologue prédit plus de maires âgés, retraités et avec un CSP+, tout en pointant une sous-représentation des femmes et des jeunes. En outre, il appelle à renforcer la participation citoyenne sans affaiblir la légitimité électorale.
En partenariat avec l'AMF, le Cevipof/Sciences Po a enquêté sur l'état d'esprit des maires, quatre mois avant les prochaines élections municipales 2026. Bilan : 58 % pensent se représenter, notamment les plus jeunes et ceux qui sont satisfaits de leur vie actuelle.
Directeur de recherche au CNRS et titulaire de la Chaire TMAP (Territoires et mutation de l'action publique) à Sciences-Po Rennes, Romain Pasquier insiste sur la nouveauté du scrutin de liste paritaire pour toutes les communes qui pourrait changer l'issue des municipales de mars 2026. Se tenant un an avant la présidentielle, ce scrutin pourrait aussi être davantage nationalisé et politisé.
L'article L. 11 du Code électoral fixe les conditions d'inscription, exigeant de justifier d'une attache suffisante avec la commune. Cette attache est traditionnellement appréciée au regard du domicile réel, de la résidence effective depuis au moins six mois, ou de la qualité de contribuable communal depuis au moins cinq ans. Si le domicile et la résidence se confondent dans la majorité des cas, leur distinction est parfois nécessaire, notamment dans le cadre du contentieux électoral.
Le texte adopté le 10 juillet 2025 par l'Assemblée nationale1 et le texte de la Commission des lois du Sénat déposé le 22 octobre 20252 de la proposition de loi visant à encourager, à faciliter et à sécuriser l'exercice du mandat d'élu local, présentent des convergences substantielles, particulièrement en matière de régime indemnitaire et de sécurisation du mandat.
L'ANDEV appelle les candidats aux élections municipales à placer l'éducation, de la petite enfance à la jeunesse, au cœur des politiques territoriales. « Un investissement stratégique, socle de justice sociale et de démocratie », estime l'association.
Une enquête lancée le 13 octobre vise à connaître la position de milliers d'élus locaux sur les enjeux climatiques et énergétiques de leur territoire. Objectif : peser dans le débat sur les municipales et accompagner les élus dans la transition écologique.
À l'approche des municipales des 15 et 22 mars prochains, un enjeu reste dans l'angle mort du débat public : la formation des candidats aux élections. Être élu local ne s'improvise pas. Administrer une commune, quelle que soit sa taille, exige plus que de la volonté ou un engagement citoyen sincère. Cela suppose des compétences, la connaissance des enjeux territoriaux et une solide culture du milieu pour se repérer dans les méandres institutionnels, financiers et réglementaires.
Dans un contexte de pénurie d'assesseurs, certaines villes ont envisagé de les rémunérer lors des élections législatives de 2024. Cela soulève la question, en particulier pour les assesseurs désignés par le maire parmi les électeurs de la commune de savoir si l'interdiction de les rémunérer est bien cohérente face à la difficulté de recruter des volontaires.
En mars 2026, les élections municipales renouvelleront bien davantage que les conseils municipaux : elles conduiront aussi à l'élection de 70 % des élus habilités à présenter un candidat à l'élection présidentielle. Or, il y a lieu de s'y intéresser parce que cette prérogative essentielle est en danger. Un constat d'autant plus vrai avec la loi n° 2025-444 du 21 mai 2025 qui étend le scrutin de liste aux communes de moins de 1 000 habitants.
L'Union nationale des élus locaux (Unel) vise à l'épanouissement des élus dans leur mandat, notamment pour le développement d'outils de démocratie locale. Tout en saluant la nouvelle législation étendant le scrutin de liste paritaire à toutes les communes, pour renforcer l'égalité entre les femmes et les hommes, elle s'inquiète des conséquences d'une application uniforme de ce mode de scrutin.
À moins de six mois des élections municipales, les maires ruraux de France étaient réunis, du 26 au 28 septembre, dans la Vienne. Dans leur résolution finale, portée par le slogan « Le futur s'invente au village », l'AMRF invite les Français à s'engager dans la vie communale de leur pays. Décryptage avec Yvan Lubraneski, vice-président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF) et ancien maire des Molières, dans l'Essonne.
Le Premier ministre promet aux maires « une plus juste reconnaissance » de leur engagement comme agent de l'État.
[Municipales 2026] Le statut d'agent public, qu'il soit fonctionnaire ou contractuel, ne fait pas obstacle à une candidature aux élections municipales. Cependant, le délicat équilibre entre les libertés d'opinion et d'engagements politiques et les devoirs inhérents à la fonction publique, tels que la neutralité et la réserve, doit être respecté.
Une étude menée sous l'égide de deux groupes de réflexion trace « cinq axes pour revivifier la démocratie municipale ».
Le renouvellement des conseils municipaux interroge sur la question de la légalité temporelle des procédures de passation et d'attribution des marchés publics. Il pose également la question du contentieux de l'élection des nouveaux membres de la commission d'appel d'offres.
En période électorale, les agents publics doivent faire preuve de réserve dans l'expression de leurs opinions, notamment politiques, que ce soit dans leur travail, sur les réseaux sociaux ou en dehors du service, sans pour autant perdre totalement leur liberté d'expression. Les règles à connaître à partir du 1er septembre 2025.
« Si vis pacem para bellum » ! Tel aurait pu être également le titre de cet article. Alors que les élections municipales approchent, et si toutes les décharges de fonctions ne s'opèrent pas dans un contexte aussi belliqueux, c'est souvent parce que les agents concernés maîtrisent leurs droits - et leurs obligations - dans cette période. Rappel des principales dispositions qui organisent le régime juridique de la décharge de fonctions.
En période électorale, il n'est pas interdit d'organiser l'inauguration d'un bâtiment après la fin des travaux, mais la prudence reste de mise : la loi interdit toute campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion de la commune à partir de six mois avant l'élection si cela peut avantager un candidat, notamment le maire sortant. Au cas par cas, le juge administratif regarde si l'inauguration est une habitude, si elle ne met pas particulièrement en avant un candidat, si elle n'a pas été décalée ou amplifiée à l'approche du scrutin, et si le contenu reste informatif et neutre.