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Claire Matari

Directrice Générale des Services de la mairie de Sainte-Maxime

Crédit photo : © Droits réservés

à propos de

Prénom : Claire

Nom : Matari

Fonctions : Directrice Générale des Services de la mairie de Sainte-Maxime


« Mon engagement repose sur une conviction : celle que la qualité du service public repose autant sur la rigueur de gestion que sur la capacité à fédérer, à innover et à donner du sens à l'action collective. »

Quelles sont vos fonctions actuelles et les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Claire Matari : Depuis plus de vingt ans, je me consacre pleinement au service public local, avec une conviction forte : celle que l’action publique territoriale est symbole de proximité, de transformation et d’agilité. Mon parcours s’est construit au fil de responsabilités croissantes dans des collectivités de tailles, de contextes et de cultures très variés. C’est la magie de notre métier et une véritable chance.

Depuis 2023, j’exerce les fonctions de Directrice Générale des Services à la mairie de Sainte-Maxime, commune touristique de 15 000  habitants dans le Golf de Saint-Tropez. J’exerce mes missions sur des axes prioritaires nouveaux, l’urbanisme et les aménagements, la préservation de notre patrimoine naturel, la gestion des risques climatiques, le recul du trait de côte et bien sûr le tourisme.

De 2017 à 2022, j’ai exercé les mêmes fonctions à Elbeuf-sur-Seine, commune de la Métropole rouennaise en Normandie, orientées sur des enjeux de renouvellement urbain, de cohésion sociale, de transition écologique et de développement économique.

Mon expérience intercommunale s’est déroulée entre 2014 et 2017 à l’Intercom du Pays Brionnais, territoire rural aux compétences étendues. J’y ai occupé pour la première fois des fonctions de DGS. J’ai accompagné la fusion de l’EPCI avec 4 autres dans le cadre du SDCI. Cette expérience m’a permis de mesurer la richesse des dynamiques rurales, même dans des contextes de ressources contraintes.

Auparavant, j’ai exercé 14 ans à Sotteville-lès-Rouen, commune de la première couronne rouennaise, d’abord comme DRH, puis comme DGA en charge des ressources humaines, de l’organisation, puis des ressources internes et de la solidarité. J’y ai construit la base de ma culture territoriale et j’ai depuis la culture de la transversalité chevillée au corps.

Ce parcours m’a offert une vision fine de la diversité des territoires : urbains, ruraux, intercommunalité et communes QPV, commune littorale et touristique, chacun avec ses enjeux propres, ses ressources, ses fragilités et ses potentiels. C’est cette diversité qui fait la richesse du métier de DGS : être à la fois stratège, facilitatrice, cheffe d’orchestre, garante de la cohérence de l’action publique et partenaire des élus. Un métier exigeant, mais profondément humain, qui donne du sens à l’engagement quotidien. Je suis également investie dans la formation des cadres territoriaux, en tant que formatrice auprès du CNFPT et membre active de réseaux professionnels (SNDGCT, Dirigeantes et Territoires). Mon engagement repose sur une conviction : celle que la qualité du service public repose autant sur la rigueur de gestion que sur la capacité à fédérer, à innover et à donner du sens à l’action collective.

Si vous deviez décrire votre métier actuel en 3 mots, quels seraient-ils ?

Claire Matari : Cheffe d’orchestre pour le fonctionnement du collectif, diplomate pour la cohésion et leader pour stimuler et emmener.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Claire Matari : Capacité de distanciation, pondération, et recul émotionnel (cela ne veut pas dire rejet de ses émotions !). L’intuition est aussi un atout essentiel.

Qu’est-ce qui vous fait lever chaque matin ?

Claire Matari : Le sentiment d’utilité dans mon action quotidienne, le plaisir de retrouver un collectif dans lequel je me sens bien et les projets et réalisations qui nourrissent ma motivation. Continuer d’être à la hauteur de la fierté de mes enfants, d’être la femme et la professionnelle que je suis, c’est avant tout à travers eux que je mesure mon parcours.

Quel est le projet qui vous a le plus marquée et dont vous êtes la plus fière ?

Claire Matari : La gestion de la crise Covid auprès du maire d’Elbeuf-sur-Seine, Djoude Merabet et son équipe municipale avec l’ensemble des agents de la commune et du CCAS. L’action de proximité du maire, des élus et des fonctionnaires que nous sommes, a trouvé tout son sens s’il fallait encore le démontrer. Nous avons reçu le prix Territoria à cette époque.

Avez-vous un rêve que vous souhaiteriez concrétiser ?

Claire Matari : J’ai souvent rêvé de faire du conseil en organisation, management, ou coaching en m’appuyant sur mon expérience et le plaisir de transmettre, pour l’instant je n’ai jamais sauté le pas. Mon rêve secret est de ralentir le temps qui passe maintenant que j’ai conscience de sa valeur…

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marquée dans votre carrière ?

Claire Matari : Angeline Renou-Laversanne, directrice de la solidarité à Sotteville-lès-Rouen, qui m’a convaincue de me positionner sur le poste de DRH alors que j’étais chargée de mission insertion et mère de 4 enfants encore petits (on ne se refait pas !) et le DGS de la commune à l’époque Frédéric Planchaud qui a soutenu ce positionnement auprès du maire. Avec Frédéric, j’ai intégré le concept de transversalité et la manière de le mettre en œuvre ; je n’ai jamais cessé depuis.

Évidemment Pierre Bourguignon, maire de la commune de Sotteville-lès-Rouen où j’ai travaillé durant 14 ans. À travers mon travail, mon engagement et sa confiance, j’ai progressé jusqu’à devenir DGA ressources et solidarité. Une femme qui ne le sait pas, qui un jour m’a dit, « mais Claire tu es DGA depuis si longtemps, pourquoi ne deviens-tu pas DGS ? » Cette phrase a fait l’effet d’une prise de conscience, j’ai construit dès lors ma carrière de DGS. Un homme, qui ne le sait pas, qui m’a dit pour un poste de DGS, vous n’avez pas assez de poils aux pattes… je n’ai évidemment pas renoncé. Djoude Merabet, maire d’Elbeuf-sur-Seine, avec qui j’ai travaillé en synergie. Je crois que notre couple DGS/maire était très équilibré.

Vincent Morisse, maire de Sainte-Maxime, qui a choisi de me faire confiance. J’ai changé radicalement de vie en rejoignant son équipe et je m’épanouis pleinement dans mes fonctions.

Quelle est votre citation préférée et pourquoi ?

Claire Matari : Il y en a deux. Un mantra : « Chaque jour est en soi une vie. Faisons de chaque jour une vie complète. » Sénèque – pour essayer de ne pas reporter le bonheur à un futur incertain. Et René Char « Impose ta chance, Serre ton bonheur, Va vers ton risque, À te regarder, ils s’habitueront. » C’est un appel à saisir les opportunités, à nous forcer à agir avec audace et détermination et prendre des risques parfois. Je crois que cela ressemble à ma vie.

Quelle est votre routine quotidienne pour prendre soin de vous ?

Claire Matari : Chaque matin, je parcours 10 mn avec une vue imprenable sur la méditerranée et le golfe de Saint-Tropez. Je m’arrête 1 seconde chaque jour et m’emplis de cette vue magnifique. Je fais du sport quasi quotidiennement.

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière ?

Claire Matari : Évidemment la crise Covid, pour tout ce qui a été dit. Nous nous sommes réformés en quelques heures. Nous nous sommes mobilisés. Nous avons plus que jamais donné du sens.

Une formation à l’INET « Femmes osez la direction générale » j’ai compris et réalisé ma propre autocensure dont je me suis libérée. Dès ce jour, je n’ai plus jamais douté ni eu l’impression d’être une usurpatrice. Je dirige depuis comme je suis.

 

Propos recueillis par Hugues Perinel

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